Après « la colline du crack » à propos des migrants sans domicile fixe envoyés à Orléans, le maire Serge Grouard remet le couvert en qualifiant de « politique de gribouille » l’arrivée sur Orléans d’une quarantaine de migrants dont le maire affirme qu’ils proviennent du démantèlement d’un squat à Vitry-sur-Seine. Sophie Brocas, la préfète du Loiret recadre ces propos.
Sophie Brocas préfète du Loiret Cl Valérie Thévenot
Par Gérard Poitou
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Dans une lettre datée du samedi 20 avril, la préfète répond à Serge Grouard qui se plaint du manque d’information en lui rappelant que depuis un an, un car conduit de Paris régulièrement toutes les trois semaines, une quarantaine de migrants qui sont logés transitoirement dans un hôtel d’Olivet : Serge Grouard le sait. Depuis un an, 134 personnes sont restées dans le Loiret précise la préfète sur France Bleu : « Cela ne représente pas une submersion migratoire ! »
Confusion sur les logements sociaux
Alors que Serge Grouard affirme dans son communiqué que l’État vient d’exiger des bailleurs sociaux que « 1 500 logements sociaux soient réservés aux personnes en très grande précarité, c’est-à-dire aux migrants sans domicile fixe », Sophie Brocas a souhaité clarifier la situation : « C’est faux, rétorque-t-elle, nous avons 1 500 logements sociaux mais ça représente la totalité du contingent préfectoral vers lequel on oriente les victimes prioritaires, les femmes victimes de violences, pour l’habitat indigne, et donc, pour l’hébergement d’urgence ». Seuls 300 logements sur ce contingent devront être réservés à l’accueil des migrants SDF selon la préfète, afin d’éviter que ces personnes dorment dans la rue. Et Sophie Brocas de conclure en invitant Serge Grouard à lui téléphoner s’il le souhaite, tout en lui rappelant que l’hébergement d’urgence reste une compétence de l’État.
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