Retours vers le futur : le corps dans tous ses états à Châteauroux

Chaque année la Scène nationale Équinoxe et le cinéma Apollo proposent une semaine dédiée à une thématique traitée par l’image, à partir d’archives cinématographiques. Cette fois la référence aux JO était inévitable. Pendant « Retours vers le futur » on inventoriera « le corps dans tous ses états ».
‎ ‎ 

Camille Girard, directeur adjoint d’Équinoxe et programmateur du festival Photo PB

Par Pierre Belsoeur

Retours vers le futur c’est quoi ? Du théâtre, du cinéma, des performances, des conférences. Des rencontres forcément puisque la première qualité pour apprécier cette semaine particulière, c’est la curiosité.
La base de cet évènement fut de tout temps la projection de films d’archives, amateurs ou professionnels. Cette édition ne dérogera pas à la règle avec les projections non-stop, le samedi, de montages réalisés avec des films d’archives de Ciclic. Trente films de cinq minutes chacun.

Une Castelroussine championne du monde

Bénédicte Le Panse (Photo SD PauJ5)

Plus inattendue, la rencontre le 9 avril, avec Bénédicte le Panse. La jeune femme, originaire de Châteauroux, est une championne de force athlétique qui a décroché une multitude de titres de championne de France et deux titres mondiaux. Le hasard a voulu que la salle où elle s’est initiée à l’haltérophilie fasse désormais partie des sites d’Équinoxe. Ce petit bout de femme de cinquante kilos viendra parler de son sport, mais aussi de l’approche corporelle puisqu’elle est l’auteure d’une méthode de rééquilibrage alimentaire.

Le corps des artistes, ce sera dès la soirée d’ouverture, ceux de Kenôzen et Osy, champions du monde de Beatbox et d’une danseuse de popping, l’Irlandaise Leah Soanes qui est passée du hip-hop à cette technique de contraction et décontraction des muscles en rythme.

Les disciples de David Cronenberg ont rendez-vous avec le réalisateur qui fouille les corps et les âmes depuis un demi-siècle dans ses films tournés comme des cauchemars. Le réalisateur ne sera pas présent mais ils pourront enchainer deux films après la conférence sur le Canadien, animées par Antoine Royer de l’agence nationale de développement du cinéma en régions, bien connu dans toute la région Centre-Val de Loire.

Le corps dans tous ses états, c’est aussi celui qu’on sacrifie sous les doigts et la plume du tatoueur. Dimanche, une conférence et la projection du film de Yasuzō Masumura, sorti en 1966 et inspiré de nouvelles datant de 1910 démontrera comment, au cinéma, un tatouage peut transformer une jeune femme amoureuse en ange exterminateur.

Ce même dimanche, avec « Les outre-vifs » on va philosopher sur la mort avec Hervé Mignot, médecin en soins palliatifs, Laure Cassarino, présidente de la cinémathèque régionale de Bordeaux et l’acteur et metteur en scène Sébastien Micmacher.