Attendus avec intérêt, les noms du festival Grand Unisson sont désormais connus. Si comme à son habitude la scène stéoruellane fera la part belle à la découverte de nouveaux talents, le groupe Les Négresses Vertes sera la tête d’affiche d’un des rares événements culturels encore accessibles gratuitement dans la métropole orléanaise.
Les Négresse Vertes vont faire danser le Grand U. Crédit photo Hugo Thomassen
Par Mael Petit
Le printemps à peine arrivé, le plus grand festival de musiques actuelles (mais pas que) de la Métropole d’Orléans vient de dévoiler la programmation de sa 32ᵉ édition. Pas de bouleversement dans la formule dans la droite lignée du retour en grâce de l’événement qui avait pâti de deux ans d’absence en 2020 et 2021 en raison de la crise sanitaire. Et au vu du succès affiché lors de l’édition précédente – plus de 12 000 festivaliers ont foulé le stade de l’IRESDA à Saint-Jean-de-la-Ruelle – le festival compte bien surfer sur la montée en puissance constatée depuis son retour.
Il faut dire que la présence de Kyo avait bien aidé à rameuter le Stéoruellans et même au-delà. L’équipe qui travaille à la programmation avait fait fort en mettant la main sur un groupe qui parle à toutes les générations. Car c’est bien sur ce point qu’Elise Turbat, la directrice du Grand U, ne veut absolument pas transiger. « Quand on construit la programmation, on cherche des artistes accessibles à tout public. Des musiques dans des langues diverses, aux styles différents mais surtout pas niches, souligne-t-elle. Mais on laisse une grande place à la découverte en allant chercher des artistes qui ne passent pas forcément à la radio ». Dans le sillon de Kyo et son chanteur Benoît Poher, c’est vrai que l’édition précédente avait permis de mettre en lumière de jeunes talents en pleine ascension. Il en sera de même pour cette année.
Kyo avait enflammé le Grand U l’année dernière. – cl Marie Line Bonneau
Les Négresses vertes prend le relais
En juin prochain pas moins de 15 artistes se donneront sur les scènes du Grand U. Entre la soul de Whiskey Paradis prête à nous faire lever le coude, la pop aux sons synthétiques de Daphné Swân (à ne pas manquer), le slam précis de Toan’Co et l’énergie d’Altess Ego, la première soirée du vendredi 14 juin se terminera avec le punk-rock des Anglais de Tankus the Henge suivi du délirant James Baker et sa pop hybride aux punchlines ciselées. De belles découvertes en perspective avant de remettre le couvert le lendemain pour s’ambiancer dans un nouveau bouillon de sonorités. Jazz du groupe KiffKiff, voyage sur les bords du Mississipi avec Cocodri, le folk de Black Lilys et l’univers de Mariotte bien connue de la scène tourangelle… On finira la soirée avec le rappeur Hyl, le duo frère et sœur de So Lune avant les iconiques Négresses Vertes.
Le groupe formé en 87 sera donc le gros nom de cette édition, donnant au Grand U 2024 des sonorités plus festives renforçant le caractère « convivial et familial » souhaité par la municipalité. Le festival remonte encore dans le temps pour satisfaire tous les publics. Mais sera-ce suffisant pour éveiller la curiosité des plus jeunes ? « C’est un groupe qui fait danser toutes les générations », assure de son côté Elise Turbat.
Un festival féministe
S’il y a bien une chose qui fait consensus c’est bien la volonté d’enraciner le Grand U dans une démarche engagée. Ça pourrait sembler cliché pour certains mais il semble toujours aussi important de rappeler, au même titre que l’éclectisme de la programmation, une nouvelle fois l’engagement du festival dans la voie de la féminisation, le milieu étant encore à la traîne sur ces questions. Aussi bien dans la parité artistique de la programmation que dans la mise en avant des petites mains côté coulisse. « Nous avons de plus en plus de femmes parmi les techniciens et les personnes qui s’activent à l’organisation. L’initiative de la parité est souvent absente sur d’autres scènes musicales et révèle un sexisme encore très présent dans les programmations », pointe le festival. Ajouté à ça le désir de poursuivre la sensibilisation éco-responsable (atelier compostage, objet de récupération), l’accessibilité PMR renforcée, la prévention contre les violences sexistes et sexuelles avec des assos présentes dans le village associatif, la mise en place d’ateliers créatifs pour inclure les plus petits à la fête… et vous retrouvez les causes on ne peut plus actuelles qui définissent l’ADN du festival Grand Unisson.
La programmation
Vendredi 14 juin : Ziriguidum (18h30 ) ; Whiskey Paradis (19h00) ; Toan’Co 20h10 ; Altess Ego (21h00) ; Daphné Swân (22h10) ; Tankus The Henge (23h00) ; James Baker (00h10)
Samedi 15 juin : Il était une fois… je crois (16h00) ; KiffKiff (17h00) ; Cocodri (18h00) ; Black Lilys (18h50) ; Mariotte (20h00) ; Hyl (20h50) ; So Lune (22h00) ; Les Négresse Vertes (22h50) ; Feu d’artifice (23h35)
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