Orléans Bach Festival : élégance et finesse du guitariste Gérard Abiton

Le festival Bach d’Orléans s’est ouvert ce mardi 26 mars avec le guitariste Gérard Abiton. Ancien professeur à Orléans, cet artiste mène une carrière internationale et fait autorité dans l’art de la transcription. Il a donné un concert exclusivement consacré à Jean-Sébastien Bach, dans des œuvres initialement écrites pour clavecin, violon, luth ou violoncelle.

Eric Valette, président, ouvre le Orléans Bach Festival 2024. Photo AC Chapuis

Par Anne-Cécile Chapuis


Le Temple d’Orléans affichait complet pour ce premier concert du Festival 2024. Et les spectateurs n’ont pas été déçus de cette soirée placée sous le signe de la performance et de la musicalité.

Une grande pointure

Gérard Abiton est un « grand » de la guitare qu’il donne à entendre en concerts depuis l’âge de 20 ans, en sillonnant tous les pays du monde et côtoyant les plus prestigieuses formations.

Mais ce mardi 26 mars, il a réservé ses talents à Orléans et à Jean-Sébastien Bach.

Gérard Abiton au Temple le mardi 26 mars 2024. Photo AC Chapuis

Des transcriptions pertinentes

Ses transcriptions forcent l’admiration. Tout d’abord parce que l’œuvre est restituée au plus près de sa composition et que l’oreille retrouve les pièces les plus connues, juste un peu intriguée par la sonorité différente de l’instrument qui l’émet. Transposer le violoncelle ou le violon à la guitare, remplacer l’archet par les cordes pincées, est sans aucun doute un challenge et une prouesse, dont Gérard Abiton s’empare sans difficulté apparente, jouant sur les tonalités et compléments d’accords savamment puisés dans le style de Bach.

Sans aucune partition, sans bruit parasite, sans commentaire, il enchaine les préludes, fugues, allemandes, chaconnes et autres mouvements des suites de Bach.

Un auditoire nombreux et attentif au guitariste-transcripteur. Photo AC Chapuis


Et le charme opère. Le silence est total dans l’acoustique du Temple particulièrement adaptée à cet instrument intime. Les applaudissements fusent à la fin, entrainant en bis la transcription du choral pour orgue « Ich ruf zu dir, Herr jesus Christ ».

Une belle soirée qui place la barre haute pour les quatre autres concerts du Festival à venir.

 Pour en savoir plus :

Prochain concert : Buxtehude avec les Folies Françoises et l’ensemble vocal Variation, jeudi 28 mars église saint Aignan, Orléans

https://www.orleansbachfestival.fr/

Orléans Bach Festival à Orléans : un grand cru 2024

Commentaires

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  1. Un grand de la guitare qui vaut le déplacement…. Si vous ne connaissez pas cet instrument :allez-y ! Vos oreilles ne le regretteront pas !

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