Les derniers accents du spectacle de la Fabrique Opéra viennent de s’estomper… Pas dans les mémoires car ce fabuleux opéra mis en scène par Cécile Hurbault et dirigé par Clément Joubert résonne pour longtemps dans les oreilles des 10 000 spectateurs qui ont rejoint le Zénith d’Orléans en cette fin mars 2024.
Magcentre a participé à cet évènement et se propose de l’évoquer en deux dimensions : côté coulisses et côté concert.
Clément Joubert et les artistes avant le concert. Photo Valérie Thévenot
Par Anne-Cécile Chapuis et Valérie Thévenot
Côté coulisses, c’est une véritable fourmilière qui s’agite dans le Zénith qui, coloré de ces personnages, sons et mouvements, prend vie et âme.
Les lieux sont trop petits pour accueillir ceux que l’on oscille à appeler artisans ou magiciens du spectacle, et une tente est érigée pour servir de loges complémentaires. Les choristes y grouillent, chauffent, s’habillent, échangent, révisent, fredonnent… La bonne humeur est de mise et les jeunes s’activent autour des artistes. C’est l’heure de l’habillage, coiffure, maquillage, et les lycéens, très professionnels, s’acquittent à merveille de leurs différentes tâches.
L’étape Maquillage. Photo Valérie Thévenot
Des chiffres impressionnants
C’est la marque de fabrique (sic !) de cette production. Pas moins de 11 établissements scolaires, représentant environ 500 lycéens participent concrètement à la réalisation du spectacle.
En amont du spectacle, Clément Joubert a rencontré plus de 1 500 scolaires, a réalisé de nombreuses conférences de présentation auprès de tout public et sur tout le territoire du département. Les répétitions (générale et pré générale) ont rassemblé chacune 2 500 à 3 000 élèves qui, fascinés par la musique, les lumières et les décors ont écouté sans broncher un spectacle de plus de deux heures trente.
Un chef présent, attentif et bienveillant
Clément Joubert est omniprésent. Il accueille, écoute, échange et donne de sa personne pour porter le dispositif monstrueux qu’il a créé depuis bientôt dix ans. Il ne ménage ni ses heures ni sa peine et son « humanité » est saluée par tous, y compris une des principales solistes (………) qui tient à le souligner avec insistance. Il nous confie que si chacun était rétribué à hauteur de ses participations, il faudrait carrément doubler le budget.
Celui-ci est pourtant conséquent (638 000 €), avec une billetterie qui compose près de 70 % des recettes, chose rare dans le milieu du spectacle.
Les mots sont faibles pour qualifier ce dispositif monstrueusement admirable ou admirablement monstrueux, selon que l’on se place côté cour ou côté jardin !
La loge des choristes. photo Valérie Thévenot
Derrière ce gigantisme, c’est l’engagement de chaque artiste, qu’il soit choriste, musicien d’orchestre, soliste, accompagné par les grandes pointures ou les petites mains de la technique, soutenus par les gestes de ceux intervenant dans l’infrastructure. Autant de micros performances qui, réunies, créent le spectacle grandiose.
La suite, c’est en images !
Et rendez-vous demain sur Magcentre pour « Nabucco côté spectacle ».