Jeudi 28 mars, l’Assemblée nationale discutera d’une proposition de loi sanctionnant la discrimination capillaire. Un débat qui devrait décoiffer, mais pas autant que l’idée plutôt tirée par les cheveux de limiter l’usage d’Internet à 3 gigas par semaine.
Par Mag’Dom
« Limiter internet à 3 gigas par semaine, c’est à s’arracher les cheveux ». Outrée par cette proposition hors-sol avancée par Najat Vallaud-Belkacem, la tribu taupienne était en émoi cette semaine. Pas seulement car elle craignait grandement pour l’audience future de MagCentre, mais aussi car elle avait de la sympathie pour la présidente de France Terre d’Asile. Mais là, il y avait de quoi en défriser les plus excessives, promptes à associer le mot asile à celui d’aliénée. Un comble pour une ONG humanitaire, comme le notèrent celles venues d’ailleurs, plus attirées par le débat sur la discrimination capillaire qui sera soumis au vote de l’Assemblée nationale le 28 mars prochain. L’Africaine au poil doré comme l’Asiatique ou l’Australienne marsupiale ne pouvaient qu’avoir de l’empathie avec les humain.e.s à la chevelure atypique, ou non conforme à quelques standards arbitraires.
C’est Olivier Servat, un député de Guadeloupe membre du groupe Liot qui souhaite que l‘actuel texte de loi, ayant déjà 26 critères, ait un petit rafraîchissement en incluant quelques précisions. La mesure agira principalement pour éviter les discriminations ethniques ou de genre, et pourra combattre les stéréotypes liés aux chauves, aux blondes et aux rousses, qui comptent parfois pour des prunes au moment de l’embauche. Accusé de couper les cheveux en quatre avec ces ajouts législatifs, le député espère que ses arguments seront aussi convaincants en séance plénière, et que l’amendement passera sans mise en plis. Deux enquêteurs bien connus, Tif et Tondu, ont déjà le dossier en main.
En région Centre-Val de Loire, dans quelques foyers et salons, cette extension envisagée est reçue avec soulagement, notamment pour les soucis capillaires pénalisant liés à la maladie, qui obligent parfois à porter une perruque. En 2017, une Chartraine, Suzy Coly, avait lancé un financement participatif pour développer la réalisation de perruques en cheveux naturels. Aujourd’hui, sa société, Emaliz Hair, installé à Nogent-le-Phaye, a obtenu un succès national. Dans les autres départements, tel A votre image en Touraine, l’intérêt pour ces produits est égal.
Le journal Libération a taxé de Giga-Bêtise la proposition de Najat Vallaud-Belkacem, à la différence de celle d’Olivier Servat, beaucoup moins en pétard. Le second devrait conseiller à la première de moins s’occuper de la toile, et de passer un peu plus de temps sous la couette.