L’élégance et le raffinement si souriant du jazzman David Kozak que vient parfois troubler avec bonheur le saxophoniste David Sevestre, est à retrouver ce samedi 9 mars à l’incontournable comme enthousiasmant Orléans Jazz Club fondé par Cédric Louisy Louis et François Couturier rue du Colombier à Orléans. Le compositeur s’y produira en trois sets avec son quartet où l’on retrouve certes David Sevestre mais également Vincent Bailly-Comte, contrebasse, et Julien Ogier, batterie.
Par Jean-Dominique Burtin
Une élégance musicale de chaque instant
Toute l’œuvre est à l’épure. Le pianiste force le respect mais se fait cependant rare dans une ville dont il fait partie de la fine fleur des musiciens du jazz qui assurent les belles heures de cet art extra muros. Compositeur, professeur, chef de chœur, David Kozak et son quartet, qui ont publié le très bel opus « Point d’orgue du souvenir », enregistré en 2021 à la maison à Saint-Jean-de-la-Ruelle, aime à parler de son ensemble : « Ce qui est essentiel, c’est avant tout la bonne ambiance chaleureuse et l’humain qui y règne. Pour moi, il est aussi important d’être entouré de partenaires si talentueux, si respectueux de ma musique et surtout qu’ils y apportent leur touche personnelle ».
Pour David Kozak, bien qu’expert de la musique classique, le jazz est une passion surgie de la magie de l’improvisation. Qui ont été ses pianistes préférés ? Brad Mehldau pour son langage si musical et nouveau, pour sa couleur et sa sensibilité. Mais aussi le bouleversant Michel Petrucciani, celui qui avait travaillé comme un fou, mais surtout un musicien à la sensibilité hors normes.
Bien d’autres seraient à citer sur la planète du jazz actuel à laquelle David Kozak prête une oreille attentive. Mais que dire encore du David Kozak Quartet qui deviendra quintet dans un proche avenir pour un nouvel opus ? Qu’il s’agit là de sonorités qui se fondent et se surprennent amoureusement, harmonieusement. Ici, David Kozak avance à pas de loup velouté avec une légèreté de toucher d’une volubilité intense. Il varie le tempo en offrant respiration et rythme. Pour en dire trop peu, ce quartet nous émeut, nous charme par ses ballades d’une tendresse et d’une beauté affolantes. C’est tout bonnement délicieux de rythme et d’élans.