Le Printemps des poètes veut l’état de Grâce

Proposée du 9 au 25 mars, la 35e édition du Printemps des poètes veut magnifier la grâce. Mais le choix de Sylvain Tesson comme parrain a provoqué quelques éclats qui en ont sonné plus d’un.


Par Mag’dom

« Sylvain Tesson aimera-t-il les éclats de vers ? ». Certains parrains ne laissent pas indifférent, ironisait en ce début mars la barde Alexandra, se référant à la polémique engagée par le choix de l’écrivain voyageur pour l’édition 2024 du Printemps des poètes. Egayée par l’incongrue présence à la tablée taupienne de doctes vers de terre venus honorer l’évènement, elle appréciait l’un d’eux, aux accents hugoliens, qui se tordait de joie, déclamant à l’envi un « taupe, allume le tonnerre » qui combla la galerie. Point de politique en ce jour. Qu’importe les cabales et autres vives outrances, telles un récent propos du député Ramos, aussi cru qu’un fromage. « On nous prend pour des cons », assénait le Richard. Un beau sizain aux allures de ciseau qui voulait couper court à un faux Made in France. Et fi d’Alfandari, député d’Indre-et-Loire, adepte du cumul des mandats électifs, à l’Horizon bouché par la fine Assemblée.

Ce Printemps des poètes se voudrait plein de Grâce, et sans cheval de Troie. En notre belle région, la rime est à l’honneur, et presque millénaire. Sans remonter au Roman de la Rose, d’inspiration très ligérienne, et pour rester actuel, on appréciera toutes les initiatives recensées par la DRAC, d’un département à l’autre, à l’image des prolifiques Poètes en Berry, au menu consistant dispensé à la berruyère Soupe aux choux, ou en Touraine, à Amboise.

A la médiathèque de Montargis, le 16 mars, par exemple, la poétesse Monica Jornet, membre du Collège de pataphysique cher à l’académicien eurélien Pascal Ory, animera un atelier « pour faire un poème dadaïste », à l’occasion de la parution de son nouveau recueil Sansonnets (100 sonnets). Voilà qui aurait certainement plu à l’ancien libraire et poète orléanais Tristan Maya, par ailleurs créateur du Grand prix de l’humour noir, mais peut-être pas à Victor Hugo, qui écrivait que « c’est à force d’être inepte qu’on devient spirituel ». Ignorant cette pique, taupes et vers de terre n’attendent qu’un signal pour aller voir en notre beau Jardin de la France si en ce mois de mars les roses ces matins seront écloses.

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