En juin 2023, aux Assises des finances publiques, Le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, avait indiqué qu’au moins 10 milliards d’euros d’économies seraient faits sur les dépenses publiques et en particulier sur la Sécurité sociale. La guerre aux indemnités journalières et aux arrêts maladies a été alors déclarée suivie d’une majoration des franchises médicales. Ce n’est pas suffisant. Bruno Le Maire annonce 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires et la santé va à nouveau être mise à contribution.
Afin de préparer les esprits, le nouveau ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a profité des questions au gouvernement du 28 février dernier, pour évoquer incidemment la remise en question du dispositif de prise en charge des affections longue durée (ALD).
Pour rappel, lorsque qu’un patient est atteint par certaines maladies chroniques, graves et coûteuses (tumeurs, insuffisance cardiaque, cancer, diabète, maladies neurodégénératives évoluées, …), il bénéficie d’une prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale des soins liés directement à cette maladie. Avec des critères diagnostiques précis, le ministère de la Santé a établi une liste de 29 affections exonérantes.
Supprimer quelques ALD et transférer une partie des sommes déboursées pour ces affections vers les assurances complémentaires allégeraient avantageusement le budget de la Sécu. Pourquoi s’en priver ?