Ce mercredi 21 février, alors que la France suivait la cérémonie du Panthéon sur internet ou à la télévision, le Parti communiste orléanais a invité l’ensemble des partis de gauche à se réunir pour une soirée d’hommage qui associait la mémoire du résistant communiste à la lutte contre la loi “asile-immigration”.
Par Gérard Poitou
L’union de la gauche a vécu durant quelques heures à la salle Eiffel d’Orléans où, à l’invitation du Parti communiste, le PS, LFI, EELV et Génération.s se sont retrouvés pour évoquer la mémoire de Mélinée et Missak Manouchian, premiers communistes à entrer au Panthéon à l’initiative du Président Macron. Deux tables rondes entrecoupées de chants de la résistance et de lectures de poèmes mêlaient émotion et action politique d’une gauche retrouvée.
Missak Manouchian, le poète communiste
La lecture par la comédienne Guilaine Agnez d’un poème de Missak Manouchian “Le miroir et moi” fut l’occasion d’évoquer le poète qu’était l’ouvrier communiste, rescapé du génocide arménien. L’itinéraire du résistant fut ensuite retracé par les intervenants, rappelant notamment que sa demande de naturalisation française lui fut refusée par deux fois en 1934 et en 1940 par les autorités administratives, ce qui ne l’empêchait pas de se revendiquer comme soldat de l’armée française de libération. L’importance du rôle dans la résistance des communistes Franc-tireurs Partisans-Main d’œuvre Immigrée (FTP-MOI) fut aussi rappelée dans cette évocation historique.
La table ronde “Asile Immigration”
En préambule de la deuxième table-ronde consacrée à la loi Asile Immigration, le collectif Colère rappelait la lutte pour dénoncer l’ouverture du Centre de rétention administrative d’Olivet. Alors que l’élue écologiste Betsabée Haas rappelait que le réchauffement climatique ne pouvait qu’amplifier les flux migratoires, Dylan Boutiflat du PS évoquait les 28 000 morts en Méditerranée aux portes de l’Europe. Enfin Patricia Tejas du PCF s’est livrée à une éclairante rétrospective historique du discours xénophobe et de la fiction du “grand remplacement” qui envahit aujourd’hui le discours politique. Le représentant de Génération.s, Hugo Guillaume, appelant pour conclure à une nécessaire union des gauches pour combattre efficacement cette idéologie destructrice de nos valeurs de fraternité républicaine.
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