Les origines
La seigneurie de Villesavin est l’une des plus anciennes du Blésois. Ainsi, elle est mentionnée en 1315, en vente consentie au profit du Comte de Blois, Guy de Châtillon. Un autre texte issu d’un hommage conservé au château de Beauregard y fait référence en 1454 : « Le lieu ou souloit être la grange de Villesavin ». Enfin, on retrouve sa trace en 1515. Époque où Hubert le Chat, écuyer du seigneur de Ruye en hérite de sa mère. Cependant, aucune construction antérieure au XVIe siècle ne semble avoir subsisté jusqu’à nos jours.
La cabane de chantier de Chambord
Le château de Villesavin est construit par de Jean le Breton, secrétaire des finances de François 1er. La genèse de son édification débute en 1525, lorsque ce dernier est emprisonné en Italie, en même temps que le roi, suite à la défaite de Pavie. En 1526, François 1er est libéré. Dès lors, il confie à Jean le Breton la responsabilité de relancer les travaux de Chambord. Et lui octroie, par là même, les terres de Villesavin pour la construction de son propre château. Ainsi, de 1527 à 1537, de nombreux artisans français et italiens, enrôlés sur le chantier de Chambord, vont participer à la construction du château de Villesavin. À tel point qu’on le surnommera : « La Cabane de chantier de Chambord ».
Après Jean le Breton
En 1611, le château devient la propriété de Jean Phélypeaux. Ce dernier est conseiller du roi Henri IV et secrétaire des commandements de la reine Marie de Médicis. Avant de devenir maître ordinaire de la chambre des comptes de Paris et conseiller d’État de Louis XIII. Sa famille reste propriétaire du domaine jusqu’au XVIIIe siècle.
Il est ensuite acquis par René Adine, directeur de la Compagnie des Indes, en 1719, et reste dans sa famille jusqu’au début du XIXe siècle. C’est en 1820 que Jules de Chardebœuf, comte de Pradel et premier chambellan de Louis XVIII, le rachète. Ainsi, il se transmet jusqu’à la famille de Sparre qui l’ouvre au public en 1954 et continue activement sa restauration.
Construit sur le modèle des villas Renaissance italienne, Villesavin reste l’un des premiers châteaux du Val de Loire à être composé de pavillons carrés sur un plan en U.
Vasque en marbre de Carrare
Une bâtisse d’avant-garde
Dans sa « Nouvelle description de la France », publiée en 1718, l’historien et géographe Jean-Aimar Piganiol de La Force le décrit ainsi : « Le grand corps de logis est flanqué de deux beaux pavillons, et au bas de la cour de ce corps de logis, il y a deux autres pavillons de fort belle apparence, en l’un desquels est une grande Chapelle. Mais il y en a une autre bien plus belle, bâtie en saillie dans le grand corps de logis. Toutes les vitres du Château sont de cristal, aux bords desquelles sont dépeintes les Métamorphoses d’Ovide et les armoiries des Seigneurs de la Cour de François 1er. Tout y est beau jusques à la couverture, plombée et dorée en rayons de Soleil, pour ne point parler en particulier du jardin, du verger, du parc, ni de toutes les Terres… »
Que faire au château de Villesavin
Le domaine est ouvert du 1er mars au 15 novembre. En plus de la visite du château et de son magnifique parc à l’anglaise, vous pourrez visiter le musée du mariage, qui propose une collection de 1 500 objets. Vous pourrez ensuite vous rendre au musée de voitures hippomobiles et d’enfants, avec ses calèches datant du XIXe siècle. Sans oublier de passer par la ferme des petits, avec ses chèvres, moutons, vaches, lapins, poules ainsi que ses ânes Baudets du Poitou et son bassin de carpes. Enfin, sachez que Villesavin organise régulièrement des chasses au fantôme et des chasses au trésor. Un château à hauteur d’enfants, idéal pour les visites en famille.
À découvrir en famille
La visite du château de Villesavin convient parfaitement aux enfants à partir de 8 ans.
En effet, celle-ci peut tout à fait s’inscrire dans le prolongement des programmes de l’Éducation nationale :
- Le temps des rois fait partie du programme d’Histoire et géographie du CM1,
- La Renaissance fait partie du programme d’Histoire et géographie du CM1,
- Le Moyen Âge fait partie du programme d’Histoire de 5ème.