Pour encourager la mobilité dans les campagnes, la région Centre-Val de Loire lance une expérimentation d’autopartage unique en France. Pour le Loir-et-Cher, les communes de Bracieux et Montlivault sont les heureux bénéficiaires.
Philippe Fournié (Vice-président région CVL), Karine Gloanec-Maurin (conseillère régionale), Gilles Clément (président Grand Chambord), Bruno Flinois (Clem’), François Bonneau (président région CVL), Hélène Pailloux (maire de Bracieux), Gaétane Touchain-Maltête (conseillère régionale) et Gérard Chauveau (maire de Montlivault). Crédit photo Jean-Luc Vezon.
Par Jean-Luc Vezon
Après les communautés de communes de Cléry Betz et Ouanne (13 octobre), d’Argenton-sur-Creuse (24 octobre), Cœur de Beauce (mi novembre), Gâtine Racan (2 février) et avant Fercher le 15 mars prochain, la communauté de communes du Grand Chambord propose donc à ses habitants d’utiliser en autopartage, à un tarif très avantageux, deux véhicules électriques neufs. Le lancement officiel de Rémi+ Autopartage, projet unique en France a eu lieu ce 13 février en présence de tous les partenaires concernés : Région, Grand Chambord, maires des deux communes, département et Transdev et Clem’, les opérateurs techniques.
Après l’accueil par Hélène Pailloux, maire de la petite commune solognote de Bracieux (1 300 habitants), Gilles Clément, président du Grand Chambord s’est naturellement félicité de ce nouveau service de mobilité décarbonée et que son Établissement public (EPCI) ait été choisi par la Région. « L’autopartage est un élément supplémentaire d’attractivité touristique. Je suis très heureux que nous n’ayons pas pris la compétence d’organisation des mobilités car elle est parfaitement mise en œuvre par la région (1) », a assuré le maire de Mont-près-Chambord.
Vice-président délégué aux Mobilités, aux Transports et aux Intermodalités, Philippe Fournié s’est pour sa part réjoui « de cette nouvelle brique des mobilités infra territoriales » et a anticipé un déploiement régional de l’autopartage mi 2025. D’ici-là, le service devra « être porté collectivement ». Autre annonce de l’élu berrichon, « le toilettage de l’offre de services transport » pour coller encore plus aux aspirations des habitants.
La ruralité, une chance pour la Région
Dans un propos positif et dynamique, François Bonneau, président de région a salué « la ruralité trop souvent délaissée et un nouvel outil au service de la liberté ». « Tout ce qui n’est pas à l’intérieur du périphérique est souvent déconsidéré. Notre volonté est au contraire de ne pas opposer villes et ruralité en proposant un panel de solutions de mobilités accessibles (2). La ruralité est une chance » a lancé le président en informant que chaque week-end, ce sont désormais 27 000 jeunes qui bénéficient des transports régionaux gratuits.
Directeur de l’entreprise Clem’, le prestataire leader de l’autopartage électrique, Bruno Flinois se montrait de son côté très optimiste sur le succès de l’expérimentation : « Nous avons déjà en moyenne 5 réservations par semaine. La population découvre peu à peu les nombreux avantages de l’autopartage, une solution de mobilité propre peu onéreuse ».
Déjà en place dans certains territoires organisateurs des mobilités comme Agglopolys (3), il semble en effet que la greffe de l’autopartage s’enracine dans les habitudes de la population mais aussi des touristes. Comme le notait justement, le maire de Montlivault Gérard Chauveau, « l’autopartage est aussi une alternative au second véhicule ».
(1) Dans la région CVL, 57 communautés sur 71 ont choisi de confier la compétence mobilité à la région.
(2) Train REMI, aide à l’achat de vélos à assistance électrique (VAE), covoiturage, transport à la demande, soutien aux initiatives locales, financement d’aménagements cyclables, équipement des gares, formation … Les transports sont le 1er poste de dépenses de la région (515 M€ en 2023).
(3) La communauté d’agglomération blésoise dispose de deux véhicules à Cour-Cherverny et Veuzain-sur-Loire.
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Se déplacer en autopartage permet de faire des économies et de respecter l’environnement. Crédit photo Jean-Luc Vezon.
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Une utilisation simplissime
Dans chaque comcom, le dispositif est composé de deux véhicules électriques (Peugeot ou Renault) d’une autonomie de 350 km et de 2 bornes de charge. La réservation et l’accès aux véhicules s’effectuent en s’inscrivant gratuitement sur remiautopartage.clem.mobi. Il faut pour cela scanner son permis de conduire, un justificatif de domicile de moins de 3 mois et ses coordonnées bancaires.
Le service d’autopartage est disponible tous les jours de 6 h à 22 h. Il en coûte 6 € la demi-journée (6h – 12h30 ou 13h30 – 22h) et 12 € la journée (6h – 22h). Une caution de 100 € est bloquée sur son compte durant 7 jours. Une heure avant le début de la réservation, on reçoit un code par mail et/ou SMS qui servira à déverrouiller le boîtier contenant la clef du véhicule.
A Montlivault, le véhicule est situé sur la place près de l’Église, à proximité du restaurant étoilé. A Bracieux, place de la Mairie, à un peu plus de 5 km de Chambord.
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