Vous aimez Paris ? Alors ces expositions que nous avons sélectionnées pour vous sur la ville, ses années folles, son métro passé et à venir ou ses habitants au XIXe sont pour vous. Voici donc la suite de notre sélection “Paris est une Fête”.
Par Bénédicte de Valicourt
« Balzac, Daumier et les Parisiens »
Honoré Daumier (1808-1879). “Joueurs d’échecs”, vers 1863. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.
Au XIXe siècle Honoré Daumier, peintre, graveur et contemporain de Balzac, est l’une des figures de proue de la caricature, ce genre qui fait les choux gras des journaux. En 1821, « Gargantua » parue dans « La Caricature », le premier journal satirique, lui vaut six mois de prison et une amende « pour excitation à la haine et au mépris du gouvernement ». Dès lors, les relations entre Daumier et les autorités sont posées. Cependant, quand les lois répressives rendent la satire politique plus ardue, il se tourne vers les mœurs de son temps, qu’il croque dans de truculentes séries. Bourgeois, grisettes, hommes de lois, écoliers, chasseurs, bas-bleus, étudiants, médecins, employés, hommes mariés, locataires, et autres concierges… Personne à Paris n’est à l’abri de son regard aigu. A rapprocher de celui de Balzac – dont on ne sait pas s’il a rencontré Daumier – mais qui fréquentait les mêmes journaux ou éditeurs, et n’était pas en reste.
Daumier, Honoré (n.1808-02-26 – d.1879-02-10), Garçon !… -voilà ! … -mais il y a cinq quarts d’heure que je vous demande un beifstaeck… (Titre inscrit (lettre)). Lithographie noir et blanc sur papier journal. Maison de Balzac.
« La véritable gloire et la vraie mission de Gavarni et de Daumier ont été de compléter Balzac, qui d’ailleurs le savait bien et les estimait comme des auxiliaires et des commentateurs », disait Charles Baudelaire. D’où cette exposition qui se tient dans la maison occupée par Balzac de 1840 à 1847. Il y a écrit la Comédie humaine et d’autres chefs d’œuvre. Un lieu charmant et parfaitement restauré sur les coteaux de Passy que l’on n’hésite pas à visiter. Au passage, ne ratez pas non plus les puissantes peintures de Daumier, que l’on a rarement l’occasion de voir.
Jusqu’au 31 mars, www.maison de balzac.paris.fr
A suivre !
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