Vous aimez Paris ? Alors ces expositions que nous avons sélectionnées pour vous sur la ville, ses années folles, son métro passé et à venir ou ses habitants au XIXe sont pour vous.
Par Bénédicte de Valicourt
« Le Paris de la modernité, 1905-1925 »
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Au début du XXe siècle. « Paris est une fête ». Le bon mot est d’Ernest Hemingway, qui préface les Mémoires de Kiki de Montparnasse, modèle et muse des artistes de la « Belle époque ». La France vient d’adopter la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Une aubaine pour tous ceux, artistes ou pas, qui fuient les pogroms d’Europe de l’Est, la ségrégation ou plus tard, la Prohibition aux Etats-Unis. Pour les artistes, c’est à Montmartre que cela se passe. Picasso y a son atelier, au Bateau-Lavoir. Et au cabaret le Lapin Agile, on boit et on rit tout au long de la nuit.
En 1905, le salon d’Automne du Grand Palais, expose des Matisse, Derain, Vlaminck aux côtés de deux bustes classiques d’enfants en marbre du sculpteur Albert Marque. Le célèbre critique Louis Vauxcelles, n’en revient pas, scandalisé par le nouveau monde qu’il entrevoit. Il s’écrie « La candeur de ces bustes surprend au milieu de l’orgie : Donatello (Albert Marque) chez les Fauves ». C’est fait : un courant artistique est baptisé dans le tumulte d’un scandale qui rappelle ceux de l’impressionnisme à son époque.
Marie Vassilieff Scipion l’Africain, 1916
C’est sur cet épisode que s’ouvre l’exposition du Petit Palais qui reconstitue au plus proche possible, l’accrochage d’origine du salon d’Automne. Et il s’achève en 1925, sur une évocation de l’Exposition internationale des arts décoratifs et modernes. Une période qui a vu la dite Belle époque, la Grande guerre et qui s’achève sur les Années folles qui voient en 1925, l’arrivée de Joséphine Baker à Paris avec la Revue Nègre, acmé de cette période. Il y a là, plus de 400 pièces, peinture, sculpture, dessin, photographie, film, design ou architecture… Y cohabitent en bon entendement des tableaux de Matisse, Picasso, C’est sur cette épisode que s’ouvre l’exposition du Petit Palais qui reconstitue au plus proche possible, l’accrochage d’origine du salon d’Automne. Et il s’achève en 1925, sur une évocation de l’Exposition internationale des arts décoratifs et modernes. Une période qui a vu la dite Belle époque, la Grande guerre et qui s’achève sur les Années folles qui voit en 1925, l’arrivée de Joséphine Baker à Paris avec la Revue Nègre, acmé de cette période. Il y a là, plus de quatre cent pièces, peinture, sculpture, dessin, photographie, film, design ou architecture… Y cohabitent en bon entendement des tableaux de Matisse, Picasso, Modigliani, avec des robes du célèbre couturier Paul Poiret, symbole de la modernité, qui aurait dit-on jeté aux orties le corset, le premier vélo pliant de 1895 modifié en 1912, des bijoux Cartier, un aéroplane de 1911, une automobile Peugeot de 1913. Quand la première guerre éclate, certains artistes comme Georges Braque, sont mobilisables. D’autres, comme Picasso son ami, restent à l’arrière. Des milliers de femmes doivent faire tourner les usines. Elles sont partout, artistes, modèles, mécènes. Elles jouissent même d’une autonomie financière. Ainsi l’artiste russe Marie Vassilieff organise un banquet avec Max Jacob en l’honneur de Georges Braque blessé. Car la guerre bouleverse toute la sociologie de la capitale., avec des robes du célèbre couturier Paul Poiret, symbole de la modernité, qui aurait dit-on jeté aux orties le corset, le premier vélo pliant de 1895 modifié en 1912, des bijoux Cartier, un aéroplane de 1911, une automobile Peugeot de 1913. Quand la première guerre éclate, certains artistes comme Georges Braque, sont mobilisables. D’autres, comme Picasso son ami, restent à l’arrière. Des milliers de femmes doivent faire tourner les usines. Elles sont partout, artistes, modèles, mécènes. Elles jouissent même d’une autonomie financière. Ainsi l’artiste russe Marie Vassilieff organise un banquet avec Max Jacob en l’honneur de Georges Braque blessé. Car la guerre bouleverse toute la sociologie de la capitale.
L’exposition permet également de suivre les artistes dans leur évolution. Ainsi voit-on Picasso passer de Montmartre à la très chic rue de la Boétie après son mariage avec Olga Khokhlova, fille d’un colonel de l’armée russe qui le fait changer de statut. Pourtant, pour les artistes désargentés, c’est Montparnasse qui devient « le carrefour du monde ». La capitale séduit par son cosmopolitisme et le vent de liberté qui y souffle. Paris c’est aussi un certain art de vivre. Les terrasses de cafés débordent sur les rues. Ils sont un haut lieu pour observer après-guerre les Parisiennes maquillées et coiffées à la garçonne. L’absinthe cède sa place à la cocaïne. Le cubisme devient vieux jeu, balayé par le dadaïsme et le surréalisme. Même la tour Eiffel s’y met. A partir de 1925, elle est éclairée la nuit et scintille de tous ses feux.
Comme pour dire au monde que Paris est décidément une fête.
Petit Palais, jusqu’au 14 avril 2024. www.petitpalais.paris.fr
A suivre !