Le nouveau gouvernement n’est pas issu d’un tremblement de terre. Quand le Loir-et-Chérien Marc Fesneau conserve l’Agriculture, seule l’arrivée de la Parisienne Rachida Dati à la Culture épate la galerie, dans une équipe invitée à ne pas faire de rase-mottes.
Par Mag’Dom
Réunie en son fief des bords de Creuse, la tribu taupienne a suivi atterrée les épisodes drôlement orchestrés du feuilleton gouvernemental, en attendant son dénouement avec l’entrée des ministres délégués et autres secrétaires d’Etat. Faut-il croire en l’arrivée d’un nouveau prodige originaire de la région, après le maintien du Loir-et-Chérien Marc Fesneau à l’Agriculture ? Telle l’Orléanaise Stéphanie Rist pour apporter un cordial dynamisant à Catherine Vautrin, condamnée à crouler sous le Travail au point d’altérer sa Santé ? Henri Salvador l’avait prédit.
Le Premier ministre veut « de l’action, de l’action, de l’action », a-t-il clamé en demandant de la même façon des résultats. Sous la houlette de l’ancienne ministre de la Justice sarkozyste, celle du ministère de la Culture fera-t-elle date, ou sera-t-elle rachitique ? Le président de la République compte sur elle pour accroître le prestige de la France à l’Etranger. Peut-être Mme Dati se souviendra-t-elle qu’il y a à Chalon-sur-Saône, sa ville natale, un musée de la photographie dédié à Nicéphore Niépce, l’un des précurseurs de cet art, qui ne demande qu’à être mis en valeur.
Pendant ce temps, les poids lourds du gouvernement sortant savourent avec modération le fait d’avoir été conservés pour mener à bien les combats à venir, et notamment celui des élections européennes. Mais au moins deux d’entre eux ont encore la gueule de bois de ne pas avoir été choisis à la place du « plus jeune Premier ministre de la Ve République », ayant certainement fait l’impasse sur le médiatique DryJanuary. Il ne leur reste plus qu’à se rallier au JanuHairy venu d’outre-manche, qui invite à ne pas s’épiler, pour mieux caresser l’électorat de droite dans le sens du poil.