L’Orchestre Symphonique d’Orléans (OSO) s’est produit en formation de chambre pour accompagner le chœur du Conservatoire lors d’un concert de Noël les 16 et 17 décembre derniers. Une occasion de montrer la jolie sonorité des instruments et de faire résonner le chœur dans un programme de musique classique allant de Bach à Berlioz.
L’OSO et les chœurs en concert le samedi 16 décembre 2023. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis
Sous la direction précise et engagée de Marie-Noëlle Maerten, le chœur a empli la salle de l’Institut et placé d’emblée le concert sous le signe de la musicalité. Le programme s’est affranchi des standards de Noël pour offrir des pièces variées et exemptes de toute facilité. Un peu étonnant pour un concert intitulé « de Noël » où on entendra « Tristesse », ou un extrait de « Requiem » mais assurément de la belle musique.
Des arrangements pour formation de chambre très convaincants
Après Haendel et les extraits de l’Ode pour l’anniversaire de la reine Anne, avec une alternance d’airs et de tutti très agréables, c’est ensuite l’ensemble instrumental qui revisite Berlioz, avec le menuet des feux follets, issu de la Damnation de Faust. Tous les effets prévus pour un grand orchestre symphonique sont là, et les sept instrumentistes (flûte, hautbois, clarinette, basson, cor, contrebasse et orgue) font merveille dans cette musique à programme rondement menée. Dans « Tristesse » de Chopin, la même formation réinterprète la pièce pour piano avec un très beau solo au cor. Les arrangements de Christophe Patrix, hautboïste, sont remarquables, en respectant parfaitement la musique mais en lui donnant un autre relief et une autre sonorité.
Christophe Patrix et Marie-Noëlle Maerten à la fin du concert. Photo AC Chapuis
Place à Brahms ensuite, avec Shicksalslied (chant du destin) puis le chœur final du Requiem. Le chœur chante, sonne, s’engage. Les aigus passent bien, les basses sont un peu en sous effectif pour cette musique chorale s’il en est. L’orgue renforce l’ensemble, avec de belles interventions véloces au-delà du continuo.
Les belles voix des solistes
Hélène Le Corre, soprano et Jean-Michel Fumas, contre-ténor, apportent leurs belles voix colorées et harmonieuses à l’ensemble. Le duetto de la cantate BWV 78 de Bach est magnifique, enlevé, joyeux, musical. Le public les gratifie de longs applaudissements très mérités.
Hélène Le Corre et Jean-Michel Fumas ont enrichi le concert de leurs magnifiques voix de soprano et contre-ténor. Photo AC Chapuis
Le concert se termine avec la paix de « Jésus, que ma joie demeure », repris en bis à la demande du public, venu nombreux pour ce concert attendu chaque année.
Saluons la performance d’un chœur fragilisé par l’absence d’Élisabeth Renaud, cheffe attitrée, et son adaptation aux chefs intérimaires qui savent, en quelques répétitions, soutenir l’ensemble des 40 choristes pour le plus grand plaisir du fidèle public.
Pour en savoir plus :
L’hommage à Verdi du Chœur Symphonique d’Orléans
De Bartók à Brahms avec l’Orchestre Symphonique d’Orléans