Christophe Galent nous l’avait annoncé en présentant le programme de l’année 2023-2024 de la Scène nationale d’Orléans, et on y est. Cinq scènes de la Métropole participent à un focus qui va proposer, du 28 novembre au 14 décembre, huit spectacles venant de la Belgique francophone.
Par Bernard Cassat
Zonder, un spectacle de danse peu habituelle. Photo Vince vdh
Christophe Galent est arrivé à Orléans avec, dans ses bagages, l’idée « d’un temps international annuel qui cherche à créer des rencontres, autant entre les publics qu’entre les lieux et les genres. D’où le nom de “Meet mit com con”, mélange de langues pour annoncer le brassage des types de spectacles, la circulation du public, la mise en réseau des scènes de la Métropole, l’offre diversifiée de musique, danse, théâtre et performances », dit-il. Huit rendez-vous sur trois semaines, quinze représentations, deux créations, de quoi se faire une idée du travail de nos voisins.
Christophe Galent, rappelons le, vient des Halles de Schaerbeek, Centre culturel européen à Bruxelles. Il connait donc très bien la création belge et y a participé. Il s’est appuyé sur ses liens pour installer cette formule de focus que l’on retrouvera tous les ans. Il a proposé à cinq salles orléanaises de rentrer dans le jeu. Chacune a cherché une proposition cohérente avec sa programmation habituelle.
Girls in Hawaii. Photo Simon Vanrie
Frédéric Robbe, directeur de l’Astrolabe, rappelle qu’il monte plusieurs coopérations par an avec la Scène nationale. Cette année, Arthur H le 28 mars 2024. Mais pour cette échappée belge, l’Astrolabe a choisi de programmer Girls in Hawaii. « Ils sont déjà venus à l’Astro, se remémore-t-il. Nous les suivons depuis quasi leurs débuts. C’est une pop agréable, que nous apprécions à l’Astro. » Et Frédéric précise : « Il y aura en première partie River Into Lake, un solo de Boris Gronemberger, ex Girls in Hawaii. Et une rencontre avec le groupe à la médiathèque. »
Koulounisation de Salim Djaferi. Photo Thomas Jean Henri
Jean-Louis Talon, responsable du Bouillon sur le Campus d’Orléans La Source, explique pour sa part qu’il souhaitait « renouer avec la Scène nationale. L’audience étudiante est importante, nous souhaitions l’inclure dans les circuits culturels de toutes les communes de la Métropole ». Il a donc choisi de programmer un spectacle de Salim Djaferi, metteur en scène, acteur, auteur, performeur formé à Liège. Le spectacle aborde une question importante touchant l’histoire de la relation France Algérie, sensible pour beaucoup d’étudiants.
Mélina Kielb, à la diffusion du Théâtre de la Tête Noire, explique son choix, qui s’est porté sur le travail d’un metteur en scène d’origine suisse. « Il y a beaucoup d’écoles d’acteurs et de métiers du spectacle en Belgique. Elles attirent du monde. Dont Gabriel Sparti, qui a monté Heimweh. »
Les responsables de l’Alliage, le centre culturel d’Olivet, ont choisi de présenter Juventud, un spectacle de jongleurs-danseurs qui rentre dans ces productions de nouveau cirque alliant les arts traditionnels circassiens et le spectacle en salle.
Juventud. Photo Francis Rodor
La Scène nationale remplira largement son rôle de leader de l’événement avec quatre spectacles dans ses murs, de la danse, du théâtre, du cirque-performance.
Ce focus est proposé avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International & du Centre Wallonie-Bruxelles/Paris dans le cadre de leurs Hors-Les-Murs Constellations. Un site dédié a été monté par Supersoniks, l’agence tourangelle, avec tous les renseignements, lieux et billetteries, qui sont séparées et indépendantes.
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