Anonymus et La Rêveuse rayonnent de concert

Plaisir et beauté, harmonieuse alchimie de nuances et d’élans, ceux de musiciens et de choristes, ce samedi, au cœur de la céleste alcôve qu’est l’église Saint-Laurent d’Orléans. Place à la langueur et à la subtile vivacité d’un programme consacré à la musique sacrée de l’Allemagne baroque.

Par Jean-Dominique Burtin

Solistes et chœur sous la direction d’Anne-Cécile Chapuis. Photo Marie-Line Bonneau


Ciselé des ornements et souffle du sacré

Fruit d’un travail entre l’ensemble vocal d’Anne-Cécile Chapuis* et de l’atelier de musique ancienne de Florence Bolton et de Benjamin Perrot, ce concert est un accomplissement de toute beauté où le ciselé des ornements musicaux le dispute au souffle du sacré.

Nul mélomane ne saurait oublier cet Alléluia de Dietrich Buxtehude donné en ouverture et fort heureusement offert à l’heure des rappels. Placé sous la direction d’Anne-Cécile Chapuis l’ensemble est bondissant de joie, la scansion des voix d’hommes et superbe et la pureté des voix féminines d’un miroitement infini. En front d’ensemble, Florence Bolton et Benjamin Perrot ainsi que leurs artisans rêveurs, offrent une assise toute en profondeur et légèreté, virtuosité et spatialité.

Belle acoustique, public et artistes en communion

Avec sourire et précaution, les interprètes ont l’élégance de présenter au public les instruments d’époque et d’éclairer de manière lapidaire l’époque des compositeurs au programme : Buxtehude mais aussi Staden (à qui l’on doit notamment le magnifique Ich freue mich im Herren), Haussmann, Schütz, Schein, Capricornus, Pachelbel.

Au cœur d’un écrin des plus rares. Photo Marie-Line Bonneau


Dans le vaste cœur de l’église à l’épanouissante acoustique se déroule en toute fluidité le ballet des artistes intervenant en solo ou duo et toujours entourés d’un chœur harmonieux et de musiciens forçant l’admiration devant la complexité des nuances et des rythmes qui font de cette musique baroque une mine d’or, une mine d’art. Minimalisme et charme opératique sont un instant de mise et ravissent. Pépite de cette formation est aussi la flûte qui n’a de cesse, telle une source moirée de sinuer, s’insinuer, et de chanter elle aussi, avec grâce au fil des œuvres. Celles que soulignent, en un flux de toute douceur, le jeu de l’organiste Damien Colcomb. 


*Anne-Cécile Chapuis est aussi rédactrice culturelle à Magcentre

Les solistes de l’ensemble Anonymus

Sylvie Quittelier, soprano
Camile Vermorel, soprano
Ilme Gruner, alto

L’atelier de La Rêveuse

Marie-Eve Nave, flûte
Isabelle Vonck, flûte
Faustine Aliotti, viole de gambe
Stany Gallier, viole de gambe
Dimitri Cunty, théorbe

Ensemble La Rêveuse

Florence Bolton, viole de gambe
Benjamin Perrot, théorbe

Orgue

Damien Colcomb

A noter

Ce concert a également été donné le dimanche 19 novembre en l’église de Saint-Jean-de-Braye.

Plus d’infos autrement sur Magcentre : Orléans : concert émotion à l’Institut

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