Julien Simon-Delcros, président du Tribunal Judiciaire d’Orléans et du CDAD (Conseil Départemental d’Accès au Droit) du Loiret et Christine Einaudi, directrice territoriale de la Protection judiciaire de la Jeunesse (PJJ) Centre Orléans, nous avaient raconté le montage du festival Justiciné. A quelques jours du coup d’envoi, ils nous précisent leurs motivations pour un tel événement.
Par Bernard Cassat et Gérard Poitou
Tous deux veulent expliquer, réfléchir et faire réfléchir sur leur rôle dans la société, d’une part sur ce devoir et ce pouvoir extrêmement grave qu’ils ont de juger leurs semblables, d’autre part sur celui d’aider, de soutenir des démarches personnelles, de prévenir des rechutes et de protéger les jeunes, qu’ils soient enfants ou adolescents. Christine Einaudi rappelle combien la jeunesse est exposée à de nombreux problèmes de société, de déviances diverses et de maltraitance.
Mais au-delà de se servir du cinéma pour informer, ils conviennent que les films sont aussi un lieu de réflexion profonde, par définition en dehors du système judiciaire. Donc un lieu de liberté qui offre un débat ouvert à tous, sans hiérarchie ni obligation pour aucun. Un lieu où il n’est pas honteux d’exprimer ses doutes.
Le principe du festival, avec ses discussions après les films, menées par des gens qui connaissent de l’intérieur le système judiciaire, devrait ouvrir ces moments de parole et d’échanges. L’art, c’est un peu son ADN, reproduit la vie en projetant sa vision des choses, ses sensations ou réflexions. Laissons-le donc éclairer la justice à sa façon, elle qui, comme le dit Simon-Delcros se fait son cinéma ou son théâtre avec son propre décor et ses propres costumes.
Programme de JustiCiné
Jeudi 16 novembre
19h30 : Rien à perdre de Delphine Beloget, en sa présence. Débat avec Mme Dietlin (ASE) et maître Deverge, avocat spécialiste des mineurs.
Vendredi 17 novembre
9h30 : Séance scolaire Ma vie de courgette
17h : Jusqu’à la garde, de Xavier Legrand. Débat assuré par Marie Pannetier, juge des affaires familiales
19h30 : La fille au bracelet, en présence du réalisateur Stéphane Demoustier
Samedi 18 novembre
10h : Les 400 coups de Truffaut
13h30 : La tête haute, d’Emmanuelle Bercot. Débat avec Mme Christelle Lamour, directrice du CEF et Madame De Sousa, juge des enfants à Montargis
17h : au Tribunal d’Orléans, Anatomie d’une chute, de Justine Triet, en présence d’Olivier Goinard, mixeur du film
Dimanche 19 novembre
15h : Le consentement, en présence de la réalisatrice Vanessa Filho, du distributeur Renaud Davy et de Vanessa Springhora, auteur du livre duquel est tiré le scénario (sous réserve)
16h : The Kid, ciné-goûter présenté par Julien Simon-Delcros
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