Rencontre avec Jacques Le Ny, à l’initiative des journées Beckett à Orléans

Cinq soirées à la salle Eiffel à Orléans autour de trois textes peu connus de Samuel Beckett, c’est un défi un peu fou mais réussi que s’est lancé Jacques Le Ny. Une scène circulaire entourée de roseaux et de fleurs, le public en demi-cercle, avec au final une performance assez inouïe de Denis Mercier avec son « dépeupleur ».

 Par Bernard Thinat


Rencontre avec Jacques Le Ny

On pourrait l’écouter avec grand plaisir, et durant des heures, nous parler de Samuel Beckett, tant il a exploré l’ensemble de son théâtre. Retour sur un passé qui rappellera de beaux souvenirs aux Orléanais férus de théâtre.

A l’origine de l’ouverture du Carré Saint-Vincent en 1975, l’actuel Théâtre d’Orléans, Centre d’Action Culturelle où Olivier Katian est alors directeur, Jacques Le Ny dirige le secteur enfants. Quelque temps plus tard, il animera le « Mobil Théâtre » avec Gérard Audax et Patrice Douchet, pendant une dizaine d’années, spectacles présentés parfois au théâtre d’Orléans quand Pierre-Aimé Touchard ou Claude Malric les accueillaient. Leur dernier spectacle fut « le Cercle de craie caucasien » de Brecht au Palais des Sports d’Orléans.

Jacques Le Ny – Photo B.T.


Sollicité alors par la Drac pour animer un service de médiation et de formation, il crée « Ulysse », rencontre des metteurs en scène nationaux, organise un séminaire avec des critiques de théâtre, accueille des écrivains sud-africains lors de la fin de l’apartheid. A la suite de quoi, avec Claude Malric, il organise « l’atelier européen de la traduction » associé à des théâtres roumains, espagnols, grecs… durant treize années, avec l’aide de l’Union européenne, atelier qui produira quelque 400 traductions de textes de théâtre contemporain, et qui disparaîtra lors du départ de Claude Malric à la suite de la réorganisation du Théâtre d’Orléans en 2010.

 


En 2012, avec Valère Novarina, il anime un atelier au théâtre arabe hébreu de Jaffa en Israël.

L’année suivante, avec Olivier Py, directeur de l’Odéon, il organise un rassemblement public de dix traducteurs autour d’un auteur, Valère Novarina toujours, lesquels traduisent ensemble un même texte, traductions qui s’affichaient en direct sur le rideau de scène devant 600 spectateurs. Et Jacques Le Ny d’insister sur le côté culturel de cet atelier européen, « la traduction étant un phénomène littéraire et commercial, mais surtout une école formidable d’échanges culturels dans l’histoire des peuples et des langues ».

Le voici aujourd’hui à la direction de l’atelier Métope, organisateur de cette petite semaine Beckett dans la cité orléanaise, à la salle Eiffel, du 8 au 12 novembre. Ce fut un beau rendez-vous qui permit des retrouvailles, des discussions, des découvertes, autour de cet auteur du théâtre de l’absurde, bien qu’il refusât toujours l’appellation.

Les journées Beckett à la salle Eiffel, le programme

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