« Comme toutes les bonnes choses, cela commence avec la basse » s’enthousiasme à juste titre Marcus Miller lors des balances de son concert de jeudi ? Inoubliable sera, sans nul doute, pour les trois mille spectateurs du Campo Santo le concert donné ce vendredi par le bassiste Marcus Miller. Il y sera entouré par Sean Jones à la trompette (fabuleusement inépuisable), Alex Han au saxophone ( sautant à merveille d’un climat à l’autre et de l’alto au soprane avec un égal bonheur) , Brett Williams aux claviers (d’une jeunesse ayant absorbée toute l’histoire du jazz d’une manière radieuse) , Adam Agati à la guitare (des riffs rock à rêver debout), Louis Cato à la batterie (forge d’éclat de lumière).
Bref voici un sextet d’une prodigieuse efficacité roulant dans un groove où le slap de Marcus Miller décoche des instants de tension incroyables. Homme prônant la paix, le bassiste avoue s’émerveiller avec profondeur de la rencontre entre Obama et Nelson Mandala avant d’interpréter à la clarinette basse, Gorée, nom d’une ville du Sénégal et titre évoquant avec une compassion apaisante la mémoire des esclaves.
Une simple « Renaissance » permanente
Avec une enthousiasmante et déchirante énergie, trois ans après son premier passage au festival de jazz d’Orléans, ce musicien se revendiquant de New York ville de tous les brassages musicaux, artiste qui aimerait aussi jouer avec le saxophoniste français Guillaume Perret, coureur de mondes qui trouve la ville Orléans d’une « incroyable beauté », fait assaut d’une simple « Renaissance » permanente. Interrogé lors d’une conférence de presse sur la possibilité d’un risque de s’épuiser, Marcus Miller, qui aime et le jazz et la musique pop tout autant Coltrane que les Beatles notamment « Come together) balaie de quelques mots cette crainte: « La musique ne vient pas de mon intérieur, elle me traverse comme la vie ».
Peu avant le concert de Marcus Miller, place à la magistrale et scientifique prestation du trio Lavollée Dubreuil Larmignat projet « Copie Zéro ». Joli chahut par ailleurs avec le duo Marcel Loeffler Gilles Coquard devenu trio avec le fils guitariste de l’accordéoniste sur la petite scène implantée au village . Son programme est proposée par l’association ABCD. Quatre premières lettres équivalant à une formule magique pour décrocher le plaisir de se retrouver autour d’un tournis de jazz.
Jean-Dominique Burtin.
Le Programme
-“Concerts Intimistes” jusqu’au 29 juin (Gratuit)
Samedi 29 juin, 11 heures, médiathèque Genevoix: Jardim! A 16 heures, médiathèquee Orléans: Guylène Charmetant, Eric Amrofel & Stéphane Decolly.
-Clôture du Campo Santo International Jazz (Payant)
Samedi 29 juin . Soirée Caraïbes. A 20 h 30: Tricia Evy Quartet. A 22 30: Kasssav. Before à 19 heures: Thibault Renou Trio. A1fter à 0 heure: Roberto Burgos.
Informations pratiques
Renseignements
Office de Tourisme et de Congrès d’Orléans: 02.38.24.05.05.
Mairie d’Orléans:
www.orleans.fr ou www.orleansjaz.fr
Locations
A Orléans: office de tourisme, Fnac, Le Bouillon, Planète Clairee.
Hexagone: Fnac, Carrefour, Géant, Magasin U, In