A Châteauroux l’assemblée générale d’Urgence POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse pour les ignorants) a fait un bilan globalement positif. Elle maintient néanmoins la pression sur SNCF Réseaux et demande un aménagement des tarifs, le temps des travaux.
Par Pierre Belsoeur
Fin 2025 les nouvelles rames du POLT rouleront sur une voie remise en état. Ça nécessite encore deux années de patience, mais si l’on songe que la ligne a failli disparaître en 2009, les adhérents de l’association Urgence POLT peuvent estimer qu’ils n’ont pas perdu leur temps. C’était le ton de l’allocution de leur président Jean-Claude Sandrier, samedi 14 octobre en ouverture de l’assemblée générale à Châteauroux. « Nous savons que d’ici 2025 nous avons deux années dures à passer, aussi nous demandons à la SNCF de faire un geste commercial en direction des usagers qui vont devoir subir les retards liés aux travaux. Nous mettons également la pression sur la SNCF pour que les travaux s’effectuent sur une voie, afin de ne pas provoquer l’arrêt complet du trafic, ça va coûter 10 à 20% plus cher, mais si l’on ne veut pas perdre des clients en route, l’effort est à ce prix ».
Gil Avérous, maire de Châteauroux, accueillait l’assemblée générale d’Urgence POLT à Châteauroux. Photo PB
De la même façon le président de l’association, assure qu’elle ne lâchera pas sur la maintenance du matériel à bout de souffle. « Il faudra mettre le personnel qu’il faut, mais les usagers ne doivent plus se retrouver bloqués dans des trains en panne. Enfin lorsque l’hiver va pointer son nez, pas question de supprimer des trains pour cause de givre ».
Voyage en Tchéquie
Tout n’est donc pas encore parfait dans le meilleur des mondes, mais cette AG du samedi à laquelle succédait le groupe de travail technique le lundi suivant à La Souterraine donne bon espoir au président Sandrier. « Nous sommes passés de neuf allers et retours sur la ligne à dix, et désormais à onze. Au premier semestre 2024 on entame la discussion pour arriver à quatorze… toujours avec du matériel neuf. Le plan présenté par Élisabeth Borne, prévoyait plus de trains et plus de régularité. Nous ne faisons que demander son application ».
La SNCF a par ailleurs proposé un charter pour aller voir les nouveaux trains en Tchéquie, le président espère que quelques membres de l’association seront du voyage pour toucher un matériel qui n’est plus un mirage. Jean-Claude Sandrier souligne, encore une fois, que c’est l’union des élus, quelle que soit leur couleur politique, d’un bout à l’autre de la ligne, et des industriels qui a permis ce résultat. « A côté des techniciens de la SNCF il était indispensable que les élus portent les préoccupations des gens. Si les techniciens ne sentent pas cette pression, ils sont moins enclins à bouger ».
Dernière précision à destination des usagers de l’est de la région Centre-Val de Loire, la ligne Paris-Clermont bénéficiera des mêmes nouvelles rames que le POLT, fin 2025.
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