Michel Tellia sublime la nature ligérienne

Invité d’honneur des Rencontres photographiques d’Ingré (45), le tourangeau Michel Tellia allie ses passions de l’ornithologie et de la nature pour les sublimer grâce à la photographie. Avec subtilité et poésie.

Par Jean-Luc Bouland


« Enfant déjà, la nature Tourangelle était mon terrain de jeux. Quand je n’étais pas à l’école, je parcourais la campagne, la forêt, j’explorais les mares environnantes à la recherche de Tritons crêtés que mon imaginaire transformait en dragons miniatures ». Invité d’honneur de l’édition 2023 des Rencontres photographiques d’Ingré, le tourangeau Michel Tellia aura beaucoup de choses à dire et à montrer à ses hôtes loirétains qui pour la majorité partage les mêmes passions que lui.

Habitué du Festival international de la photo animalière et de nature de Montier-en-Der, présent en 2022 au 1er festival Mer’veilles de la nature en Loir-et-Cher, il y a notamment rencontré les spécialistes membres de ce club adhérent à la FPF, tels Philippe Léger ou Jean-Claude Picard, que d’aucuns ont souvent remarqués aux expositions de Romorantin. Mais il y viendra avec toute sa personnalité, son style et surtout une série d’images ligériennes riches d’une poésie hautement appréciable.

Beautés ligériennes


« Mes sujets, je les trouve pour la plupart à maximum 40 km autour de chez moi, enfin, même pas, plutôt 30 », affirme ce tout jeune retraité, ancien formateur, plutôt branché informatique, mais sans excès. Rejoignant très vite le cercle des photographes qui privilégient le sujet sur la technique, il reconnaît aisément qu’à la différence de certains qui n’aiment photographier que lors de déplacements plus ou moins lointains, lui trouve toujours de nouveaux sujets d’émerveillement autour de chez lui, et notamment sur les rives de la Loire, même si, en participant régulièrement à des expositions dans l’Aubrac, en Belgique ou en Champagne, il n’oubliera pas d’y réaliser quelques clichés. Aujourd’hui avec un Canon, hybride, et précédemment avec un Nikon, « pour des questions de légèreté, et de capacités spécifiques, notamment en affût ».

Ce chasseur d’images, plusieurs fois publié dans la presse spécialisée, tel le Nat’Image (N°76) d’octobre 2022 pour sa Loire impressionniste, sait qu’il faut de la patience pour saisir la bonne image. Etre le plus silencieux possible pour laisser vivre la faune, surtout les oiseaux, son sujet de prédilection, et les immortaliser au bon moment. Enfant, dit-il, « je passais des heures à regarder les araignées tisser leur toile, je leur attrapais des mouches pour le plaisir de les voir emballer leur proie. J’observais des heures durant, les oiseaux du jardin ». Près de 40 ans après, affirme-t-il, « la photographie, la nature, et particulièrement les oiseaux occupent une place prépondérante dans ma vie ».

Poésie intemporelle

Pour Michel Tellia, la photographie est avant tout une question de regard, de sensibilité, au-delà du choix du matériel utilisé qui, toutefois, doit correspondre à un besoin précis. « Au fil du temps, les critères retenus pour la photographie nature, et même paysage, sont devenus de plus en plus stricts. Quand j’ai tenté la multi-exposition, pour changer des prises de vue classiques, j’ai cru que cela ne fonctionnerait pas. Mais cela a plu, alors je persévère ».

​Michel Tellia aime « faire l’image sur le moment, capturer l’émotion de l’instant », que ce soit pour un paysage, sous une lumière unique, ou en observant un balbuzard pêcheur, une aigrette, sensible à de délicates ambiances, que tout observateur, même le moins expert, constatera comme omniprésentes dans ses images, même pour une simple fleur.

Du 17 au 22 octobre prochain, aux Rencontres photographiques d’Acapi, Michel Tellia présentera sa série Impressions ligériennes, véritable reflet de sa sensibilité et de son art, et sera présent pendant le week-end pour rencontrer le public. En n’oubliant pas de faire passer un message qui lui tient à coeur, rejoignant ainsi un autre photographe du club, amoureux de la nature, Guy Janvrot : « Mes photos sont le témoignage de la beauté de la nature, mais malheureusement, elle est de plus en plus malmenée, les espèces voient leur effectif diminuer de façon très inquiétante, et leur biotope disparaître, alors protégeons ce bien précieux, afin que nos enfants et petits enfants puissent eux aussi s’émerveiller, comme j’ai eu la chance de le faire ».

Plus d’infos autrement sur Magcentre : Regards de photographes : “Portraits et atmosphères, les Artistes Orléanais à l’atelier”

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