Un siècle d’Artistes Orléanais

Le 116e salon des Artistes Orléanais s’est ouvert vendredi 6 octobre en la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier. Pour célébrer les cent ans de l’association, les œuvres de 50 artistes qui ont marqué l’association ponctuent l’exposition habituelle des artistes contemporains. Un grand événement, donc, toujours aussi riche en visions différentes de l’art actuel.

Par Bernard Cassat, photos Valérie Thévenot.

Roger Toulouse reconnaissable au milieu de l’hommage à 50 artistes qui ont compté pour les AO. Photo Valérie Thévenot

Benoît Gayet, aux commandes de l’association « depuis bien trop longtemps », comme il le dit lui-même, a ouvert l’événement en rappelant la richesse de cette association. Fondée il y a un siècle par Maurice Genevoix qui a eu envie de rassembler autour de lui quelques amis artistes de la région, Les Artistes Orléanais a magnifiquement grandi. Et vu de grands noms locaux comme nationaux venir gonfler ses rangs. Charles Malfray par exemple, auteur de l’impressionnant monument aux morts de la guerre de 14 d’Orléans. Son héros aussi nu qu’un dieu grec et ses femmes du peuple qui le soutiennent n’ont pas plu aux politiques d’alors. Ce qui prouve une personnalité artistique forte et engagée. Un autre sculpteur assez peu célébré dans la région alors qu’il y a résidé très longtemps, Marcel Gili, est heureusement mis à l’honneur. Et bien sûr les deux grandes figures de l’après-guerre orléanais, Louis-Joseph Soulas, non seulement graveur extraordinaire, mais sociétaire de la première heure et président des AO pendant onze ans, et Roger Toulouse, sont présents dans cet hommage de l’association à ses grands adhérents.

Un public nombreux et de haute qualité. Photo Valérie Thévenot

Et puis il y a les artistes contemporains, certains habitués des AO et déjà connus du public, d’autres nouveaux. Plus de cent, répartis dans les sections habituelles des AO, les graveurs, les peintres, les sculpteurs et les céramistes. Benoît Gayet a rappelé que « tous les courants de l’art contemporain étaient réunis dans ces travaux. » Et en effet, thèmes comme traitement sont extrêmement divers. La femme est toujours présente, la Loire aussi, quelques paysages campagnards ou urbains, et puis l’imagination qui s’éloigne de la réalité de vision. Certaines sont abstraites d’autres réalistes, faisant penser aux américains abstraits, à l’hyper-réalisme, au surréalisme, on reconnaît des influences, des réminiscences. Mais quels que soient leur sujet et leur style, les productions exposées ont toutes une patte, une recherche personnelle manifeste. Qu’elles soient grandes ou petites, ces œuvres ne dérogent jamais à la qualité.

William Chancerelle remet le prix de la ville d’Orléans à Catherine Legrand. Photo Valérie Thévenot

Benoît Gayet a félicité Nadine Ringuedé qui a obtenu le prix des Artistes Orléanais ; William Chancerelle, adjoint au Maire chargé de la culture, Catherine Legrand qui a reçu celui de la ville d’Orléans. Benoît a par ailleurs rappelé que « l’association n’a pas pu être à l’heure pour sortir un livre sur ce siècle des AO. Mais sa sortie est imminente. » L’ampleur du projet demandait, en effet, un temps de réalisation.

Benoît Gayet félicite Nadine Ringuedé. Photo Valérie Thévenot

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