[Le billet de Joséphine]
Comme annoncé dans un billet mi-septembre dans Magcentre, et contrairement à ce qui circulait dans la presse locale ces derniers jours, c’est bien Mme Nadège Arnault qui est désignée par la majorité de droite pour prendre la tête du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire lors du tout prochain vote solennel, déclenché par le départ de Jean-Gérard Paumier vers les velours ouatés du Sénat.
Actuelle première vice-présidente du CD37 en charge des affaires sociales, maire d’un village de 300 habitants dans le coin très catho de l’île-Bouchard, non-encartée mais proche de Paumier, Nadège Arnault a une réputation de politique à l’écoute qui maîtrise plutôt les dossiers, sans être ni trop techno, ni trop doctrinaire. Pourtant, nombre de ses petits camarades considèrent qu’elle manque singulièrement de surface politique et aura donc beaucoup de mal à sortir de l’influence de Paumier qui a, depuis des années, verrouillé le CD, incarnant à l’extrême le pouvoir, gouvernant de manière solitaire et cloisonnée, ayant visiblement décidé de garder les rênes de la collectivité si patiemment acquise en 2017. Mme Arnault, c’est la promesse d’une gestion correcte du Département, sans trop faire d’ombre aux ambitions en devenir, avec un Jean-Gérard en juge de Paix.
Ce qui reste donc un nano-événement politique, acte surtout la perpétuation du système des baronnies tourangelles, Paumier continuant encore de faire le jeu, avec l’accord tacite du groupe plus Horizons-friendly issu du sud-Touraine autour des Louault et d’Henri Alfandari, adoubés par Philippe Briand qui réussit à trouver encore un peu de temps entre Citya et les hommages à Jacques Chirac.
C’est en 2028, lors du renouvellement de l’assemblée départementale que les choses bougeront peut-être un peu. A voir à droite qui sera intéressé par un poste qui ressemble de plus en plus à un lot de consolation de pré-retraite. Ou à gauche, sait-on jamais, si on daigne enfin considérer cette collectivité essentielle de la sphère sociale et si une dynamique unitaire et structurée en amont permet de sortir de l’impasse actuelle.
En tout cas, cela laisse encore cinq ans à la majorité départementale pour s’améliorer en orthographe, c’est déjà ça.