L’association fête ses cinq ans et change de président mais pas d’ambition : loger des familles démunies et les insérer dans la société grâce aux dons de 300 bénévoles. Les premières familles viennent de quitter ce dispositif pour voler de leurs propres ailes.
Par Jean-Jacques Talpin.
Philippe Froment le président de Cent pour Un cl Magcentre
Un petit don peut provoquer de grands effets ! L’association Cent pour Un Loiret qui fête ses cinq ans d’existence et qui vient de porter Philippe Froment à sa présidence à la suite de Jérôme Boulan peut en témoigner. L’association, totalement indépendante mais associée dans un réseau de 70 structures semblables en France, repose sur un principe simple : réunir 100 donateurs versant chaque mois au minimum 5 euros afin de loger des familles précaires sans logement ou à la rue. « Mais nous avons dépassé cet objectif explique Philippe Froment avec 300 donateurs dans le Loiret, 30 bénévoles et 5 familles accueillies dont 8 adultes et 12 enfants ». En France Cent pour Un regroupe 11 000 donateurs, 1 600 bénévoles et 1 800 familles accueilles dont 950 enfants. Avec l’argent récolté, 45000 euros en moyenne par an dans le Loiret, (défiscalisable à 66%) l’association peut donc lourer auprès de particuliers (et depuis peu auprès de bailleurs publics comme Logem) des logements destinés à accueillir des familles précaires et souvent à la rue. En s’appuyant sur un réseau d’associations caritatives (Restos du Cœur, Secours Populaire, Secours Catholique, Relais Orléanais, Asti, Olivet Solidarité, Emmaüs) Cent pour Un sélectionne des familles avec enfants et les loge.
Cinq familles logées
« Mais attention prévient Philippe Froment il y a un principe de coresponsabilité : l’association prend en charge le loyer et les charges mais les familles doivent signer un contrat pour effectuer des démarches, scolariser leurs enfants, respecter les lois, apprendre le français ». L’association veille au bon respect de ce contrat avec deux bénévoles qui suivent et aident chaque famille. L’objectif de cette aide à priori limitée dans le temps est d’aider des familles, souvent étrangères, à s’insérer dans la société et dans le réseau « normal » du logement. « Nous venons se réjouit le président, de connaître notre premier succès puisque sur les 4 familles accueillies, deux viennent de partir dans un logement du réseau HLM ». Cent pour un a même développé son activité avec un logement supplémentaire et accueille donc cinq familles.
Évidemment le succès de cette démarche repose sur les donateurs. Une journée nationale d’information et de communication aura lieu ce week-end des 7 et 8 octobre. Des manifestations comme un concert de gospel avec Art of Voice le samedi 18 novembre à 20h30 à Olivet (Église Notre Dame du Val) permettent également de recueillir des dons. Une manière de mettre en lumière cet appel aux petits dons mais aux grandes conséquences !
La carte bonne nouvelle
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