À l’occasion des Journées du Matrimoine, l’établissement a fêté ce week-end ses 10 ans d’existence sur le site du Boulevard Rocheplatte à Orléans. Deux jours ponctués de visites des coulisses du bâtiment, d’ateliers créatifs et de concerts, sans oublier une cérémonie le dimanche mettant à l’honneur la paire Jakob+Macfarlane et Electronic Shadows à l’origine de la forme du bâtiment.
Si Dominique Jakob s’est exprimée sur les formes turbulentes de leur création, difficile de ne pas faire de parallèle avec les turbulences que traverse le Frac depuis la suspension de son directeur Abdelkader Damani à titre conservatoire en avril dernier, lui qui fait désormais l’objet d’une procédure de licenciement pour « insuffisances professionnelles » depuis la semaine dernière.
La présidente du FRAC, Carole Canette a tenu à remercier à plusieurs reprises « toute l’équipe » du FRAC, qui n’était donc pas totalement au complet ce dimanche. Beaucoup pensaient d’ailleurs que le président de la Région François Bonneau accompagnerait la maire de Fleury-les-Aubrais, mais c’est Delphine Benassy, conseillère régionale et vice-présidente déléguée à la Culture, qui rappelait l’intérêt de la Région pour ce monument de la culture qu’elle a initié avec l’État. Une absence remarquée d’autant qu’au cours de son allocution était évoquée « la période tumultueuse » traversée par le FRAC. Un sous-entendu pourtant à peine relevé par la plupart des auditeurs présents.
Au final, l’événement n’a pas fait sensation, un public clairsemé et peu de politique mais « la patate est trop chaude » et le risque de se brûler fait probablement peur.
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