Lors de l’avant-première du Procès Goldman, film de Cédric Kahn, Magcentre a rencontré Nathalie Hertzberg, la scénariste. Elle a réalisé un travail en profondeur qui met en lumière tous les aspects du procès de 1975. Accusé d’avoir assassiné deux pharmaciennes boulevard Richard Renoir à Paris, Pierre Goldman a toujours crié son innocence.
Par Bernard Cassat
Nathalie Hezrtberg nous explique le point de départ du projet, cet a priori qu’elle a partagé avec Cédric Kahn de reconstituer le procès de 1975, avec pour seul décor la salle d’assise. Et effectivement, le film est une reconstitution minutieuse du procès. Outre une brève séquence dans le bureau de Georges Kiejman, l’avocat de Pierre Goldman, tout le film se passe dans une salle d’audience telle qu’elle aurait pu être en 1975. Seule la présence de public pendant les audiences, figurants à qui on a demandé de réagir comme pendant un vrai procès, amène des diversions aux débats.
Un travail de documentation était évidemment nécessaire. Nathalie a construit un énorme dossier de plus de deux cents pages, à partir duquel elle a élaboré le scénario. Elle nous parle aussi de la personnalité de Pierre Goldman, de ses multiples facettes qui rassemblent beaucoup de tendances des années 60 et 70 : sa politisation, son désir d’agir pour ne pas se laisser enfermer dans la théorie, sa proximité avec le banditisme. Et sa judaïté, élément important qu’il mettra en avant pendant tout son procès.
Le film raconte sa vie par le truchement du procès, sans pour autant que le doute soit totalement levé. Un carton rappelle à la fin du film que Goldman est déclaré innocent au bénéfice du doute. Mais la raison du film n’est pas celle de la justice. Le cinéaste et sa scénariste cherchaient avant tout à raconter cette affaire importante qui a monopolisé la gauche et l’extrême gauche de l’époque pendant plusieurs semaines.
Sorties en salles le 27 septembre.
Plus d’infos autrement sur Magcentre: Toni en famille, naissance d’une femme libre