Vendredi va s’ouvrir le huitième festival Hop Pop Hop. Très attendu par les fans orléanais, il propose cette année une trentaine de groupes sur trois lieux et quatre scènes. Au Campo Santo en effet, une petite scène ronde complétera la grande scène habituelle.
Par Bernard Cassat
La Scène nationale, qui n’a pas encore ouvert sa saison, sera absente pour cet Hop Pop Hop 2023. Les parcours seront donc un peu plus concentrés autour de la cathédrale : Campo Santo, Évéché et Institut.
Vu la diversité des propositions, il s’agit bien de trouver son propre parcours dans ces musiques différentes, du blues au rock, du cool à l’énervé, du sombre au lumineux, du gros son à la finesse de la voix a cappella. Matthieu Duffaud, programmateur de l’Astrolabe et de Hop Pop Hop, cherche surtout la qualité dans tous les genres. Comme dans son programme annuel, il voudrait faire découvrir au plus grand nombre des musiques vers lesquelles il n’irait pas forcément. « Quand je vois des gens me dire que ce n’est pas le genre de musique qu’ils écoutent d’habitude, mais qu’ils ont adoré, je suis complètement récompensé », nous dit-il.
Les togolaises Nana Benz. Image de leur clip sur Youtube
Et effectivement. Beaucoup de groupes ne tournent pas forcément, ou sont trop récents pour avoir une audience suffisamment large. Matthieu, à l’affût de tout ce qui émerge en la matière, se réjouit de rassembler ses belles découvertes de toute l’année. Il veut bien sûr défendre tout son programme, mais insiste quand même sur certaines musiques qui l’ont particulièrement touché. « O. Deux Londoniens, une femme à la batterie et son copain au sax. C’est plutôt torturé mais étonnant. Surtout que c’est sur la scène micro, on va les entourer. Impatient… ». Il cite par ailleurs plusieurs groupes, mais ne souhaite pas trop influencer le parcours des autres. « Borja Flames, la clôture à l’Institut. Un type qui chante en espagnol, entouré d’excellents musiciens. De la poésie hors norme ». Sans oublier le Green Line Marching Band, des fadas de Nantes qui s’amusent comme des fous dans les rues, sorte de fanfare rock qui improvise des standards ou des trouvailles de son cru en entraînant la foule. Ils déambuleront le samedi après-midi dans les rues de la ville.
O. un son bien à eux. Photo tirée du clip sur Youtube
Pour éviter « de cramer du kérosène rien que pour un concert », Matthieu s’arrange maintenant avec tout le milieu de la musique en France pour que les groupes trouvent des tournées. « Les formidables Nana Benz du Togo, par exemple. J’avais décidé ça assez en amont pour qu’elles trouvent d’autres dates en Europe. Pareil pour Etran de Aïr, des bluesmen du désert, des Touaregs. Et pour d’autres, par exemple Kutu, ça s’est bien arrangé… »
Borja Flames, une poésie lancinante et nonchalante en espagnol. Capture de leur clip.
Un peu speed à l’approche de la date de vendredi. « Mais bon. Huitième année. HopPopHop est bien installé maintenant, alors… » Comme pour presque toutes les manifestations culturelles, les réservations sont un peu faiblardes. Mais les gens, depuis le Covid, s’en occupent au dernier moment. Et puis toutes les structures matérielles et l’entourage bénévole est bien au point. Le public peut venir tranquillement s’installer sur les pelouses et découvrir ces perles de la musique émergente.
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