Plus que quelques jours et la fin du mois d’août marquera pour beaucoup le rangement dans les armoires des marinières d’été, celles que l’on a eues de cesse de trouver, lors des transhumances, dans les boutiques des plages océaniques et d’ailleurs.
Au musée national Picasso, au 5, rue de Thorigny, dans le troisième arrondissement de Paris, sous les combles du magnifique hôtel Salé, au dernier étage de l’exposition du fonds Picasso remarquablement mis en espace par le styliste britannique Paul Smith, sont suspendues jusqu’au 27 août, les marinières, vêtures saisies un beau jour par le photographe Robert Doisneau dans le sud lors d’une rencontre complice et surréaliste avec l’artiste. De blanc et de bleu, elles collent désormais à la peau de la communication de l’art du grand artiste. Au musée parisien, l’intention est adorable et souriante, et nous permet, avec toutes ces voiles suspendues, au terme de la traversée d’une exposition d’une richesse extraordinaire, de mettre le cap sur l’œuvre d’un géant.
Jean-Dominique Burtin