Alors qu’une nouvelle canicule sévit sur la France battant de nouveaux records de température, Thomas Ménagé (RN) a fait le buzz dans les médias en déclarant tout de go sur France Inter que le GIEC « exagérait » !
Le porte-parole du groupe RN à l’Assemblée nationale, interrogé sur la position de Marine Le Pen pour qui le Giec est « toujours très alarmiste », Thomas Ménagé en remet une couche : « Nous ne souhaitons pas culpabiliser les Français et nous ne pouvons pas uniquement nous baser sur les données du Giec ». Et il ajoute: « Les scientifiques du Giec ont parfois tendance à exagérer et c’est leur rôle pour pousser […] mais notre rôle aussi c’est de tempérer pour ne pas […] contrevenir à la qualité de vie des Français, aller vers quelque chose qui serait néfaste aussi pour eux […] si on suit bêtement les données du Giec ».
« Il faut trouver cet équilibre politique entre les éléments scientifiques purs et la réalité du terrain ».
De Renaissance à la NUPES, la dénonciation de cette démagogie climato-sceptique aux relents trumpistes n’ont pas manqué en commençant par les responsables du Giec mis en cause : François Gemenne, rapporteur du Giec (voir Magcentre), rappelle que :
« 1. le Giec ne produit pas de données ; 2. les rapports du Giec reflètent le consensus scientifique. Par conséquent ils sont par nature très prudents et mesurés, et parfois trop conservateurs de ce fait. »
Dans ce tollé politico-scientifique, on retiendra le tweet d’Olivier Faure (PS) :
« Être d’extrême-droite c’est être climato-sceptique. Le plus navrant c’est que ce député ne voit même pas que le réchauffement va devenir la première cause des mouvements migratoires qui l’effraient tant. Il n’y a qu’une seule planète et les humains habitent là où c’est vivable. »