Au jardin des plantes d’Orléans, l’automne est d’une fraicheur printanière persistante. De jolies guirlandes de feuilles, saisies dans leur fin de vie, ceignent le tronc du grand ginkgo biloba. Ce sont des feuilles fragilement reliées entre elles par des ficelles, sortes de papyrus sur lesquels des enfants, sans doute dans le cadre d’un heureux projet éducatif, ont écrit des mots et merveilles comme pour charmer Prévert. Ici, comme un message est ainsi peint en toute lettre qu’un « rayon de soleil cherche lune ».
Ailleurs, la voyelle “e” ajoutée à découvrir, est une faute d’orthographe précieusement conservée par les maîtres à l’écoute des élèves. Elle invite à sourire, voire à rire de bonheur. A deux pas, les billots du grand tulipier de Virginie, coupé pour raison de santé, reprennent une vie de traverse sous les doigts de Jean Creuze « artiste du durable ». Nouvelles métamorphoses.
JDB