Une fontaine antique comme source du flux musical qui va habiller la vie argentonnaise jusqu’à dimanche soir. Les Intemporel-les deuxième du nom est lancé !
Par Pierre Belsoeur
Au commencement il y avait Debussy, enfin après la fontaine monumentale d’Argentomagus. Dix ans durant les Argentonnais, et les autres, se sont rassemblés les soirs d’été pour écouter la musique de Claude Debussy. L’agence Lude Interlude que dirige Clément Sapin, a pris en charge le festival pour ses deux dernières éditions en ouvrant déjà la programmation vers le jazz et les musiques contemporaines. Dix ans c’était le bel âge pour tourner la page et passer aux Intemporel-les. La programmation de la première édition en 2022 a intensifié le tuilage avec les musiques contemporaines.
Astrig Siranossian a ouvert ce lundi la deuxième édition du festival pour cette première soirée aux chandelles.
Photo PB
Cette année, le classique n’est pas absent pour autant puisque lundi soir, dans la fontaine monumentale aux gradins copieusement garnis par le public, le violoncelle et la voix d’Astrig Siranossian ont délicieusement occupé l’espace. Un moment de grâce, personne n’osant interrompre d’applaudissements l’artiste enchaînant naturellement des mélodies populaires arméniennes et suites de Bach. Nouveau concert en acoustique ce soir dans le jardin du château du Courbat au Péchereau, avec l’accordéoniste et compagnon de route de Clément Sapin lors de la création de l’agence Lude Interlude, Félicien Brut. La troisième mise en bouche aura pour cadre l’église du Menoux, ornée des fresques spectaculaires de l’artiste bolivien Jorge Carrasco qui vécut dans ce village accroché aux coteaux de la Creuse de 1968 à sa mort en 2006. Derek Gripper y donnera un concert de guitare classique.
Quatre journées à thème
La suite du festival aura pour cadre la grande tente ronde dressée dans les jardins de la Grenouille à Argenton, où la jauge est plus importante que pour les trois premières soirées intimistes. Quatre soirées, quatre thèmes dans lesquels Clément Sapin et son équipe ont cherché à créer des liens entre des musiciens venus d’univers différents. « On ne cherche pas à courir derrière de grands festivals, résume Bruno Nazzareni, responsable de la communication, mais rester à taille humaine en programmant des musiciens et des musiques curieux ».
Jeudi 27 juillet, on attaque en jazz avec la bandonéoniste Louise Jallu au sein de son Quintet qui revisite le tango de Piazzolla. Sur l’autre rive de l’Atlantique pour ce
« Parallèle des grands sud », la kora de Ballaké Sissoko dialoguera avec le violoncelle de Vincent Segal.
Vendredi sous le titre « d’Itinérance américaine » on retrouvera la pop chamanique de La Chica avant le folk d’Alela Diane et le groupe Back and Forth.
Samedi il faudra faire de la place sous le chapiteau pour la journée des « Créatrices ». Une ouverture classique avec le quatuor Métamorphoses qui animera le déjeuner sur l’herbe puis en fin d’après-midi Kolinga, Romane Santarelli et la surprise du chef Zaho de Sagazan qui mêle chanson française et musique électronique. Zaho de Sagazan sur la grande scène des Vieilles Charrues le 15 et aux Intemporel-les d’Argenton le 29 ! On va refuser du monde.
Enfin le dimanche sous l’enseigne « Les vents nouveaux », on démarre avec de la musique ancienne avec « Into the Winds », on continue avec un mélange de musique classique et jazz du « Mirifique Orchestra » et on finit carrément en jazz avec le saxo d’Emile Parisien et l’accordéon de Vincent Peirani. Deux musiciens associés voici pas si longtemps à Ballaque Sissoko et Vincent Segal dans le quatuor « Les Egarés ». Comme on se retrouve !
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