La rentrée scolaire de septembre suscite déjà l’inquiétude chez certaines familles à Orléans. La ville a présenté aux parents d’élèves un nouveau règlement de la cantine et du périscolaire qui prévoit l’allongement du délai de prévenance en cas d’absence. Une décision loin de faire l’unanimité…
Par Jean-Jacques Talpin
Les vacances d’été à peine commencée que les familles orléanaises sont déjà rattrapées par la nouvelle année scolaire qui se profile. En effet, la ville d’Orléans vient d’adopter un nouveau règlement pour la participation des enfants aux cantines scolaires. Désormais le délai de prévenance sera de 5 jours, contre 2 aujourd’hui pour les repas et le temps périscolaire. En cas de non-respect, la famille devra payer le repas ou le temps périscolaire mais aussi s’acquitter d’une pénalité forfaitaire de 5 euros. De son côté, la municipalité justifie cette décision en prônant une politique relative à la réduction du gaspillage alimentaire, avec une quantité de repas jetés à la poubelle jugée trop importante ces derniers mois.
L’opposition réclame « la suspension » du règlement
La gauche orléanaise dénonce ce nouveau règlement « adopté sans concertation avec les associations de parents d’élèves ni étude d’impact », dont elle demande la suspension. « Sous couvert de lutter légitimement contre le gaspillage alimentaire, et de l’anticipation du taux d’encadrement, la ville d’Orléans impose une double peine inadmissible », s’insurge-t-elle. Car pour éviter la sanction au porte-monnaie, les parents devront dès septembre prévenir cinq jours à l’avance l’absence de leur enfant. « En cas de maladie des enfants, il est demandé un justificatif alors que chacun sait que l’accès à un médecin traitant est extrêmement difficile à Orléans. Dans certaines situations, cette pénalité identique quelle que soit la situation des familles, va représenter l’équivalent de près de 10 jours de repas. C’est inadmissible ». L’opposition municipale qui s’est opposée à toutes les augmentations tarifaires demande donc de remettre l’ouvrage sur le métier
« en associant pleinement les représentants des parents d’élèves ». Les nouvelles règles ne sont évidemment pas au goût de ces derniers puisque plusieurs représentants de parents d’élèves ont d’ores et déjà interpellé la mairie sur les conséquences à venir, notamment pour les foyers les plus modestes.
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