Grand PianO Festival Orléans : Vanessa Wagner ouvre le bal au Campo Santo

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1. Quel bonheur de revoir Vanessa deux ans après Chambord où elle avait joué déjà, avec son grand ami Wilhem LATCHOUMIA, avec qui elle jouera dimanche, des œuvres de GLASS notamment. Or j’ai travaillé trois ans sur sa musique et celle des autres Minimalistes (REICH, ADAMS, YOUNG, RILEY…). Ce sera donc un pur bonheur et un pur régal de l’entendre jouer notamment le «Mad Rush», œuvre initialement pour orgue, ou bien encore certaines de ses Études, car ce sont bien des Études et non des sonates comme vous l’avez écrit par erreur.

   Au passage, concernant les Études de GLASS, je vous recommande chaudement l’enregistrement de Víkingur ÓLAFSSON, pianiste virtuose Islandais, qui en a enregistré pour Deutsche Grammophon (opus sorti en mars 2017). Certaines seront jouées par Vanessa, notamment la 9ème. L’enregistrement est disponible en vinyle pour l’anecdote, et j’en ai un. Un vrai régal…

   Pour les amateurs, j’ai regardé, il reste encore à l’heure où j’écris ces lignes des places pour les soirées de vendredi et samedi mais j’ignore combien. Il n’y a en revanche apparemment plus de place de disponible pour jeudi soir et Yaron HERMAN et Oxmo PUCCINO.

2. Il serait judicieux de rappeler qu’il y a de cela quelques années, la Scène Nationale d’Orléans nous a offert “Einstein on the beach”, oeuvre monumentale. de Phil Glass.
   Son opéra le plus connu, non ?

3. Exact. Mais pour autant que ma mémoire ne me fasse pas défaut, ce n’était que des extraits qui ont été joués à cette occasion (je n’y ai pas assisté personnellement, étant en pleine dépression à ce moment-là, mais j’avais vu les annonces à ce sujet). Michael RIESMAN est le seul au monde à l’époque à avoir dirigé les opéras de Philip GLASS. Les choses semblent changer puisqu’une création du troisième de la trilogie, «Akhnaten» (le second est «Satyagraha») a eu lieu à Nice récemment (c’est une recherche sur Internet qui me l’a appris), avec un autre chef d’orchestre cette fois-ci.

   Effectivement, «Einstein on the Beach», le premier de sa trilogie de portraits en opéra, est le plus connu. Le plus tentaculaire et le plus long aussi (près de 5h !). Je l’ai vu au Châtelet en janvier 2014, avec sa présence, celle de Bob WILSON, et celle de la chorégraphe Lucinda CHILDS, qui n’interprétait plus ses chorégraphies mais dont ses chorégraphies étaient interprétées à l’identique par une danseuse plus jeune.
   La recréation mondiale à Montpellier en 2012 s’est en effet faite avec le décor d’origine de WILSON, sa mise en scène, et les chorégraphies de Lucinda CHILDS. Et l’ensemble l’ayant interprété était là encore le Philip GLASS Ensemble avec des musiciens invités, comme au départ en 1976 à Avignon.
   Le triomphe le jour où je l’ai vu, le jour de la captation et diffusion en direct par Mezzo, était amplement mérité. Et l’ovation qu’ont eu GLASS, WILSON et CHILDS l’était tout autant !

   À propos de la Musique Minimaliste, Pierre BOULEZ en avait dit avec ses soutiens lorsque le regretté Daniel CAUX l’avait introduite en France : «Non mais c’est quoi, ça ? Il est rayé votre disque !». Les compositeurs Minimalistes ont dû apprécier, et nous autres Minimalistes et amoureux de cette musique, l’apprécions toujours autant, ceci d’autant plus que c’est tout le contraire en fait. Quand on pense qu’aujourd’hui, et même du vivant de Pierre BOULEZ, la Musique Minimaliste a été étudiée à l’IRCAM, l’Institut fondé par le même Pierre BOULEZ, c’est tout de même extrêmement savoureux !

   CQFD : Vive la Musique Minimaliste !!!

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