Une page culturelle se tourne à Blois. Le cinéma d’Art et essai Les Lobis, avenue Maunoury, change de direction. Laetitia Scherier succède à Romain Prybilski qui laissera une belle empreinte.
Par Jean-Luc Vezon
On ne verra plus la grande silhouette du sympathique Romain Pribilsky hanter les trois salles du complexe blésois. Après presque 8 ans à Blois, ce dernier va rejoindre les Studios à Tours, haut lieu du cinéma Arts et Essai en France avec 300 000 spectateurs et 17 salarié.e.s. Ce grand gaillard débonnaire, passionné de musique, passé par Pyramide Distribution, succédera à partir du 1er août à Philippe Lecocq.
On lui doit un beau développement des Lobis, cinéma de centre-ville, propriété d’un investisseur (Philippe Dejust) qui possède également les 11 écrans de Cap Ciné au nord de la ville. Éducation à l’image des scolaires, venus de nombreux réalisateurs (dont ces derniers mois Valérie Donzelli, Denis Imbert, François Ozon ou Maïwenn), partenariat avec Ciné’fil et de nombreux acteurs culturels… Les Lobis sont un lieu très apprécié et reconnu dans le paysage culturel.
98 % de films d’art et d’essai
Âgée de 37 ans, Laetitia Scherier arrive tout droit d’Arcueil dans le Val de Marne où elle s’occupait de la programmation et de l’animation au sein de l’espace municipal Jean Vilar. Classé art et essai, cet équipement culturel pluridisciplinaire est muni de deux salles et a réalisé 30 000 entrées.
« Je suis très heureuse de cette nouvelle aventure professionnelle. J’aime particulièrement travailler sur le lien entre les films et les spectateurs, notamment les plus jeunes. Le contact avec le public est très important pour moi », précise Laetitia. Titulaire d’un Master Recherche en cinéma, elle aura la responsabilité de la programmation « qui donne une âme au cinéma » et pilotera cette structure de quatre salariés.
500 films y ont été projetés en 2022 en complémentarité avec Cap Ciné. « Les spectateurs blésois et alentour aiment les Lobis pour le contact humain et nos propositions de films qu’on ne voit pas sur les plateformes ou dans les cinémas grand public « souligne Romain Prybilski.
Connaissant bien Laetitia Scherier, il est certain que celle-ci relèvera le défi. Sans dévoiler la future programmation, on sait déjà qu’Anatomie d’une chute, récente Palme d’or à Cannes, sera projeté à la rentrée. « Je ferai tout mon possible pour que sa réalisatrice Justine Triet vienne à la rencontre des Blésois », conclut-elle.
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