Schoralia : des concerts en Région Centre-Val de Loire ont mobilisé 10 000 enfants

Une belle réalisation au service de l’expression musicale en milieu scolaire se termine. Depuis 1987, le Festival Schoralia ouvre la scène aux chorales des collèges ou écoles primaires avec cette année plus de 45 concerts dans les six départements de la Région. Avec un ou deux programmes communs, c’est une manifestation impressionnante et de qualité qui n’a pas dit son dernier mot.

Par Anne-Cécile Chapuis


Magcentre a assisté à l’un des 45 concerts donnés entre le 9 mai et le 16 juin. C’était à la Châtre (36) où 350 enfants du primaire ont assuré la première partie du concert, avec un programme varié puisé dans le répertoire d’aujourd’hui. « Emmène-moi », « suis-moi », « si on chantait », ont brossé le tableau du thème « Fasila ? chanter !). Brillamment dirigés par Sébastien Gion, professeur de musique, les enfants ont montré leur investissement dans ce projet d’éducation musicale qui porte ses fruits pour le plus grand plaisir des spectateurs agréablement surpris par la couleur vocale de l’ensemble.

Les élèves des collèges de l’Indre en concert Schoralia le 9 juin 2023. Photo Nicolas Laureau


Ce fut ensuite le tour des jeunes de six collèges du bassin berrichon qui ont invité le public avec le thème : « Viens manger le soleil ». Des extraits du Roi Lion, des pièces des Beatles, Vianney ou Frero Delavega ont séduit l’auditoire de la halle des Rouettes. Les enfants chantent juste et en place. Ils sont accompagnés par des musiciens de talent à la batterie, claviers, guitares et la qualité est au rendez-vous.

Un dispositif d’envergure

L’ensemble est impressionnant, et Magcentre a rencontré l’un des coordonnateurs Loiret, Philippe Boutonnet, qui participe et impulse ce projet depuis de nombreuses années. L’objectif est de « mettre en valeur les enfants », montrer leurs possibilités vocales et musicales et peut-être « casser l’image négative des chorales scolaires ». Le dispositif est soutenu par le rectorat et l’Inspection Académique, et s’entoure de professionnels du son, de l’image ou de la scène. Ainsi les enfants chantent dans les conditions réelles du spectacle et donnent des concerts de qualité. Le programme est choisi par les professeurs, qui réalisent les arrangements nécessaires à l’exécution, puis font travailler leurs élèves dans chaque établissement sur l’année scolaire. Les regroupements se font en fin d’année pour la production du ou des concerts finaux. C’est une logistique complexe car le nombre de participants est conséquent. A Orléans, on a compté 1 800 choristes et 110 instrumentistes sur sept concerts salle Montission à Sain-Jean-le-Blanc, sans compter les 300 choristes de Sully ou ceux d’Amilly. Les chiffres donnent le vertige.

Un « projet Zénith » pour l’an prochain

La saison prochaine est déjà sur les rails et s’annonce avec un nouveau challenge d’envergure. En quelques mots, Philippe Boutonnet parle d’un « projet Zénith ». Eh oui, à la mi-juin 2024, 4 500 jeunes choristes feront retentir le Zénith d’Orléans lors de trois concerts au profit des Restos du cœur. Un vrai partenariat visera à soutenir l’association, avec des musiques scénarisées de Véronique Sanson, Aznavour, Goldman, Soprano.. et bien d’autres. Ce sera « un spectacle complet » qui mixera les élèves des six départements de la Région Centre-Val de Loire.

Fondé à l’origine par Jean-Pierre Blaise, Schoralia fait ses preuves depuis 35 ans, et montre que le chant choral peut mobiliser les scolaires dès le plus jeune âge dès lors que la qualité, l’exigence et la formation sont à l’ordre du jour. C’est ce à quoi s’appliquent les professeurs de formation musicale en établissements scolaires, avec des trésors d’imagination et d’investissements dans des projets porteurs et très réussis. Bravo à tous.

Rendez-vous est pris au Zénith d’Orléans pour juin 2024 !

 

Pour en savoir plus :

Les Folies Françoises à Orléans

Les enfants à la découverte de la musique ancienne

Commentaires

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  1. Oui, projet Zénith l’année prochaine. Excellente initiative.

    Que les inspecteurs d’éducation musicales pensent bien à donner consigne aux principaux et principales de certains collèges de l’agglomération (cela ne semblant pas aller de soi pour celle qui se reconnaitra peut-être), qu’il serait souhaitable que la direction d’établissement autorise le professeur d’éducation musicale remplaçant son prédécesseur qui s’est investit à 200% pour le dernier Zénith à participer au débriefing d’après concert Zénith, plutôt que de l’astreindre à dispenser ses cours, à la différence de tous ses collègues.
    C’est typiquement le genre de mesure rétrograde d’un responsable d’établissement qui peut favoriser le départ d’enseignants en dehors de l’institution, comme cet enseignant qui a fini par jeter l’éponge définitivement, en changeant totalement de métier, la somme des déceptions et brimades étant trop importante.

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