Depuis le 23 mai dernier, une partie des salariés de l’entreprise LSDH était en grève à l’appel de la CGT pour exiger une hausse générale des salaires de 300 euros tout en dénonçant une détérioration des conditions de travail, des manques de personnel ou encore l’absence de reconnaissance. « La CGT n’a pas de légitimité puisqu’elle n’est pas élue au comité social et économique », estimait en revanche le PDG de LSDH Emmanuel Vasseneix. Seule la CFDT avait donc signé avec la direction un accord mettant fin aux négociations annuelles obligatoires (NAO), un “deal” remis en cause par environ un quart des salariés dont certains avaient d’ailleurs exprimé leur mécontentement jusque dans la manifestation contre la réforme des retraites du 6 juin dernier.
Après trois semaines de conflits sans avancée significative, la CGT confirme avoir signé ce lundi « un protocole de reprise du travail » sans obtenir les augmentations de salaires réclamées. Les salariés ont acté leur décision de mettre fin au mouvement à la suite du décès de l’un de leur collègue gréviste à son domicile. Alors que le mouvement était de moins en moins suivi ces derniers jours, cet événement tragique en a précipité la fin, laissant des salariés « sous le choc », selon un délégué CGT de la laiterie.