Pour le dernier concert de la saison du cycle des Matinées du Piano, Orléans Concours International a accueilli ce dimanche matin, salle de l’Institut, le pianiste italien Gabriele Carcano. Un récital passionnant, résolument personnel qui s’ouvre sur quatre sonates de Scarlatti pour se poursuivre par l’interprétation d’œuvres de Fred Onavwerosuoke, de Ligeti, et de Chopin. Un concert sans fin, tel un discours musical enlaçant et subtil.
Par Jean-Dominique Burtin
Gabriele Carcano, beau discours musical. Photo : JDB.
Jeu de correspondance. En ouverture de son concert, Gabriel Carcano prend le temps de s’adresser aux mélomanes pour expliquer son intention de révéler, de manière toute personnelle et assumée, les inspirations de Ligeti en liant un choix d’œuvres, à savoir celles de Chopin et de ce compositeur américain d’origine africaine, Fred Onovwerosuoke. Entre elles s’intercalent de brèves compositions de Ligeti. Tout cela pour célébrer le précieux geste musical et mélodique de ce dernier.
Ce dimanche matin, dès les premières mesures de Scarlatti, l’Institut embaume sous le souffle caressant de pièces à la mélancolie gracieuse et à la vivacité accomplie. Puis se succèdent des œuvres d’où surgissent ombre et lumière, où se révèle un sostenuto de quasi jazz, des partitions couvant l’apaisement et célébrant la flamme. Gabriele Carcano fait ici merveille. Parfois, ses mains semblent ne plus toucher le clavier mais voler à fleurs d’ondes sonores. Tout est ici résolument magique. Tout comme ce The little sheperd, pièce de Claude Debussy, ritournelle aérienne et d’une renversante pudeur donnée en rappel.
Les Matinées du piano reprendront le dimanche 15 octobre à 10 h 45, à la salle de l’Institut, avec un récital du pianiste Chisato Taniguchi.
En prélude à ce concert, François-Xavier Szymczak donnera, le 14 octobre, à 15 heures, à la médiathèque d’Orléans, une conférence intitulée ” Le piano de György Ligeti”.
En savoir plus : www.oci-piano.com
Plus d’infos autrement sur Magcentre : Strauss fait vibrer le Carroir