Sur le thème de Chœur et cordes en Europe centrale, les ensembles vocaux orléanais Anonymus et à cordes Venellissimo ont enchanté le public du Carroir avec les grands classiques indémodables de Strauss ou de Mozart.
Par Jean-Luc Vezon
Les membres de l’Amicale Saint-Victor ont assisté à un concert partagé de grande qualité ce dimanche 11 juin dans l’auditorium Marcel Achard de la Chaussée-Saint-Victor. Il faut dire que les deux ensembles invités possèdent une belle notoriété dans le monde musical régional.
Créé en 1984 par Anne-Cécile Chapuis, l’ensemble vocal Anonymus possède une jolie carte de visite avec un répertoire explorant tous les chants musicaux depuis bientôt quatre décennies. Il travaille d’ailleurs actuellement à son prochain tour de chant qui sera consacré au baroque allemand en collaboration avec la Rêveuse, le talentueux duo de Benjamin Perrot et Florence Bolton.
Avec Anne-Cécile Chapuis comme chef de train, le voyage vers l’Europe centrale a donc fait de belles escales au long du Danube avec des chants populaires moraves d’Antonín Dvořák, le Kacena de Leoš Janáček ou encore la magnifique berceuse du tchèque
Franz-Xaver Pokorný et le O du stille Zeit de l’Autrichien Cesar Bresgen. Sans oublier les maîtres que sont Mozart ou Schubert dont les compositions se prêtent parfaitement au chant choral.
Accompagnés par le piano enjoué d’un Jacky Ragot virevoltant sur son clavier, les
dix-huit chanteurs, en parfaite harmonie, ont parfaitement servi ce grand répertoire classique. A l’unisson, les sopranos, altos, ténors et basses ont emmené le public dans un univers empreint de douceur et de romantisme.
Ambiance salle de concert viennoise
Anne-Cécile Chapuis a alors abandonné sa fonction de cheffe de chœur « pour quelques coups d’archer bien placés » au sein de Venellissimo, l’ensemble à cordes dirigé par Guillaume Idier, par ailleurs ténor au sein d’Anonymus. Les deux formations ont d’abord partagé la scène pour un mémorable Alléluia du Slovène Jakobus Gallus.
Les musiciens ont ensuite décliné leur répertoire classique faisant la part belle à la danse (marches, polkas, ländler…). Des airs traditionnels de haute Autriche ou de Hongrie ont côtoyé les morceaux classiques de Schubert, Schrammel ou Ziehrer. Pour un peu, on s’imaginait valsant à Vienne dans la salle dorée du Musikverein.
Les applaudissements ont même rythmé un air d’opérette de Márk Rózsavölgyi avant que le beau Danube bleu de Johan Strauss fils n’enflamme les cœurs. La soirée n’aurait pas été complète et réussie sans « le roi de la valse ».
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