Dans les « Rendez-vous de la Santé » de la ville d’Orléans, mercredi 7 juin 2023 doit avoir lieu une conférence titrée « La lithothérapie et la lithosophie ou l’Art du Nouveau Bonheur ». La mairie d’Orléans fait ainsi indirectement la promotion d’une de ces médecines que l’on nomme parallèles, douces, alternatives ou encore non conventionnelles.
Par Jean-Paul Briand
Des professionnels de la santé ?
Le site de la Métropole présente ces conférences comme tenue par « des professionnels de la santé » : nous ignorions que les gemmologues en faisaient partie… La lithothérapie, comme toutes les pratiques non conventionnelles, prétend soigner avec les pierres toutes sortes de problèmes de santé et ne repose sur aucune étude scientifique probante. La lithosophie transformerait les sensations instinctives de l’humain grâce aux minéraux. Tout un programme dont on pourrait sourire si ces pseudo-sciences, ce folklore magique, n’étaient pas parfois à l’origine de croyance aveugle entraînant des arrêts de traitements médicaux vitaux ou des escroqueries financières sévères.
En lithothérapie, les pierres ont essentiellement le pouvoir de revigorer et de soigner le portefeuille de ceux et celles qui en font la promotion, les prescrivent et les vendent, exploitant ainsi la crédulité et la vulnérabilité.
Soyons clair : les pierres qui soignent sont une belle arnaque. Les minéraux n’ont aucun effet curatif. Ils sont inertes, exception faite de ceux qui sont naturellement radioactifs et qui présentent alors un réel danger pour la santé.
La métropole orléanaise souffre d’une désertification médicale très préoccupante et c’est sans doute la raison pour laquelle la municipalité en appelle à des pratiques thérapeutiques alternatives ésotériques, que certains estiment charlatanesques mais qui ont le grand avantage de ne rien coûter à la sécu.
Un élu de l’opposition municipale s’en est ému. Emmanuel Duplessy a demandé officiellement l’annulation de la conférence du 7 juin sur la lithothérapie et la lithosophie. Si sa demande est acceptée, on ne connaîtra peut-être jamais « l’art du nouveau bonheur »…