Le 5 juin 2013, le jeune militant antifasciste Clément Méric mourait sous les coups de skinheads d’ultradroite dans le 9e arrondissement de Paris. Dix ans plus tard, plusieurs dizaines de militants et de citoyens engagés se sont rassemblés à Orléans pour lui rendre hommage et pointer la progression et la banalisation de l’extrême droite par la même occasion.
Par Mael Petit
« 10 ans après, on n’oublie pas ! » Cet événement tragique avait suscité de vives réactions jusque dans la sphère politique. Un choc qui aujourd’hui n’a pourtant pas fait reculer l’ultradroite, et c’est un euphémisme. Au lendemain des nombreuses manifestations de soutien qui ont ponctué le week-end, plusieurs citoyens orléanais engagés, dans le sillage du syndicat Solidaires 45, voulaient « marquer le coup » à leur tour. Environ 70 personnes se sont rassemblées ce lundi 5 juin Place de la République pour raviver le souvenir de ce jeune militant antifasciste frappé à mort par des skinheads en plein Paris.
« Les combats de Clément sont toujours d’actualité »
FSU s’est jointe à l’hommage aux côtés des jeunes militants du NPA ou encore communistes avec des prises de parole dénonçant la banalisation de l’extrême droite.
« Elle s’est construite une image ces dernières années mais quand on gratte le vernis, on retrouve la base de son idéologie : le racisme, l’antisémitisme, la remise en cause de la place des femmes dans la société… Les combats de Clément sont toujours d’actualité », rappelle David Sempé délégué Solidaires. Cette banalisation de l’extrême droite, Franck militant Solidaire la « constate souvent lors de rassemblements ». Si par le passé le développement de l’ultradroite avait été freinée suite à l’affaire Clément Méric dont la mort avait entraîné une condamnation unanime de la classe politique alors en place, les intimidations voire menaces se font de plus en plus fréquentes aujourd’hui selon les militants présents ce lundi. « On subit régulièrement des provocations de leur part. C’est inquiétant car ils se sentent plus légitimes de passer aux actes. D’où l’importance de défendre nos valeurs et de se tenir en opposition face à leurs idées », explique Franck avant de rappeler l’épisode de l’agression du Théâtre d’Orléans il y a un an. Plus récemment une agression antisémite s’était déroulée fin janvier rue de Bourgogne avec des propos négationnistes et antisémites rapportés par des témoins…
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