La programmation 2023-2024 du CADO a été présentée au public par les acteurs, metteurs en scène ou “spect’acteurs”, sous la houlette bienveillante et passionnée du directeur Christophe Lidon.
Par Anne-Cécile Chapuis
Christophe Lidon, un directeur de théâtre passionné. Photo AC Chapuis
A peine terminée la saison actuelle qu’il est temps de penser à la suivante. Et la salle Touchard du théâtre d’Orléans était comble ce mardi 16 mai pour prendre connaissance des programmations à venir.
Christophe Lidon, en poste depuis 8 ans aux commandes du CADO, définit ce dernier comme « un théâtre populaire au sens où l’entendait Jean Vilar, c’est-à-dire de qualité, intelligent et attractif ».
Le ton est donné et la saison à venir ne fera pas exception à la règle. Six pièces sont à l’affiche, oscillant entre la comédie, le burlesque, la tendresse, les réflexions sur la vie… et bien plus encore.
Présentation de la saison par les acteurs et metteurs en scène. Photo AC Chapuis
Une riche programmation
Marivaux sera le premier invité, proposant dans « L’île aux esclaves » une utopie magnifique des rôles sociaux qui, s’échangeant, émettent un message de paix sociale. Cette « voie du milieu » est celle que le directeur du CADO aime à emprunter dans la cohabitation de l’espace théâtral d’Orléans.
Ensuite, ce sera l’univers de Gulliver avec un spectacle plein de magie, « fourmillant de chansons et trouvailles visuelles d’une grande poésie », une pièce auréolée de Molières par les auteurs de « Vingt mille lieues sous les mers » plébiscité par le public.
« Albert et Charlie » fera dialoguer deux icônes du XXe siècle Albert Einstein et Charlie Chaplin, quand « l’art rejoint la science ».
« Bigre » est annoncé comme un « mélo burlesque » où les habitants de trois chambres de bonne contiguës feront partager leur quotidien pour le meilleur et pour le pire.
Deux spectacles très différents en CADO+ accueilleront les spectateurs dans l’univers plus intimiste de la salle Vitez. « La légende du saint buveur » donnera la parole à Christophe Malavoy, seul en scène avec son bugle, pour incarner un vagabond au grand cœur vivant sous les ponts de Paris et témoin acidulé de la vie qui l’entoure.
Puis ce sera l’émotion avec Romane Bohringer dans « Respire » où une mère tend le fil de la vie à son nourrisson.
Projets et partenariats
Le CADO existe depuis 1988 et sait fidéliser son public autant que renouveler ses actions. Pour preuve, la présence d’une vingtaine de spectateurs sur scène lors de la présentation fut une trouvaille. Entrainés par Simon Feltz, danseur et chorégraphe, ils ont ponctué les paroles des acteurs ou metteurs en scène d’une chorégraphie simple et esthétique, soulignant la magie du théâtre et rappelant que ce dernier n’existerait pas s’il n’y avait pas des oreilles pour l’entendre.
Les “spect’acteurs” ont animé la présentation sur la scène de la salle Touchard. Photo AC Chapuis
Le CADO fait état de nombreux projets et développements à venir, comme un théâtre « hors les murs » et en plein air, en cours de gestation.
Les partenariats se poursuivent avec le cinéma Les Carmes et une programmation concomitante de films associés aux pièces, avec les médiathèques du Loiret où des lectures seront organisées, avec le Musée des beaux-arts pour des résonances artistiques sur les mythes ou le fantastique. Une démarche particulière envers les jeunes via les lycées est également à l’ordre du jour.
En interne, les trois structures (CADO, Scène nationale, CDN) cohabitent, créent des liens comme les « coups de cœur » réciproques que le CADO tisse avec le CDN. « Cet endroit rayonne avec l’offre artistique » conclut Christophe Lidon, saluant la fidélité du public loirétain avec la pratique des abonnements, aujourd’hui revenus à une jauge conséquente après l’impact de la crise sanitaire.
Le CADO, c’est avant tout un moment de rencontres avec un art et avec des acteurs qui, en résidence pendant deux semaines à Orléans, aiment à découvrir notre cité, s’y promener entre les représentations, pour le plus grand plaisir des Orléanais qui les croisent régulièrement au détour d’une rue ou d’un café. Théâtre populaire, accessible dites-vous ?
Pour en savoir plus et réserver :
La souscription des abonnements sera accessible sur place au théâtre à partir du mardi 6 juin et jusqu’au jeudi 13 juillet. Elle reprendra du mardi au samedi à partir du 1er septembre.
Ou par Internet à partir du mardi 13 juin : www.cado-orleans.fr
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