La région Centre-Val de Loire, comme maintenant 87 % du territoire national, est un désert médical. Cette anomalie, fruit des décisions politiques aberrantes successives, prises depuis trente ans, perdurera et s’aggravera pendant plusieurs années.
Trouver un docteur disponible est une préoccupation pour 11 % des Français de 17 ans et plus qui n’ont pas de médecin traitant. Plus aberrant encore, de nombreuses personnes en affection longue durée (ALD), c’est-à-dire porteuses d’une maladie grave ou chronique nécessitant un suivi régulier, n’ont pas de praticien traitant.
Dans le Loiret 9 573 patients en ALD sont sans médecin traitant, 6 255 en Eure-et-Loir, 5 873 dans le Cher, 4 337 dans l’Indre et 3 982 en Indre-et-Loire.
Afin de remédier à cette anomalie délétère, l’Assurance maladie devra proposer une solution à tous les malades en ALD sans médecin traitant.
Cette démarche devra obéir à trois principes qui risquent de la contrarier quelque peu :
- Respect du principe du libre choix de l’usager.
- Respect du libre exercice du médecin et du choix de sa patientèle.
- Respect de la spécificité de chaque territoire.
Avant l’été, l’Assurance maladie proposera aux patients en ALD et sans médecin traitant un service de recherche et de mise en relation avec des généralistes. Ces derniers seront contactés afin de savoir s’ils acceptent de se déclarer médecin traitant pour ces patients en difficultés.
Quand on sait que 45 % des médecins généralistes seraient en situation de burn-out, que les négociations entre médecins libéraux et Assurance maladie ont piteusement échoué, que très régulièrement des députés zélés s’attaquent aux chasses gardées des toubibs, ce plan d’action, pourtant nécessaire, part avec un handicap certain…