L’assemblée générale de la section Centre-Val de Loire/Poitou-Charentes de l’Union des Journalistes Sportifs Français (UJSF) s’est déroulée, voilà quelques jours, dans la Vienne. Petite participation pour les spécialistes du sport en région lors de cette réunion annuelle où les représentants de onze départements étaient pourtant invités.
Par Fabrice Simoes
Malgré l’absence de très nombreux adhérents, et les non-réponses de trop de journalistes spécialisés de la section régionale, l’assemblée générale de l’UJSF Centre-Val de Loire associé au Poitou-Charentes a cependant permis de dresser le bilan d’une année écoulée chargée. Entre l’organisation du congrès national au Futuroscope (Vienne), l’an passé, et la participation à celui de Toulouse (Haute-Garonne) en mars dernier,
les représentants de la région n’ont pas chômé. « En organisant cet évènement, nous avons voulu marquer notre attachement à l’Union et avons une nouvelle fois (la sixième en vingt ans) relevé le défi. Ce n’était pas évident compte tenu de l’enjeu et du contexte économique », a expliqué le président Jean-Jacques Cecconi. « Mais nous avons travaillé d’arrache-pied et montré que même dans les périodes difficiles, nous pouvons réussir de belles choses ».
L’équipe en place, composée d’une dizaine de membres de la section, a été largement à la hauteur et les « retours » très favorables des membres de l’Union ont été particulièrement appréciés. Un hommage particulier a d’ailleurs été rendu à Patrick Rosier, aujourd’hui disparu. Le trésorier de la section, depuis plus de 25 ans, a tenu sa fonction avec une énergie et une compétence qui a forcé l’admiration, malgré la maladie.
« Ce n’est pas en regardant ailleurs que se régleront les problèmes »
Si le président Cecconi a précisé d’emblée qu’il « n’y a rien de nouveau sous le soleil mais le soleil n’éclaire pas non plus de grandes nouveautés. Faisons respecter nos droits et vous verrez que nous dépenserons moins d’énergie à nous battre pour travailler ». Il n’a pas manqué d’ajouter que « l’UJSF n’a jamais paru aussi forte et paradoxalement aussi fragile. Forte pour les succès qu’elle obtient face aux conflits concernant l’accès et le droit à l’information, fragile en raison du manque d’intérêt de ses membres et des patrons de presse qui, trop souvent, n’ont aucune idée du travail qu’elle réalise ». Et de souligner que les journalistes sportifs ont tort de prendre à la légère les entraves qui leur sont parfois appliquées sur le terrain. « Il sera trop tard le jour où les clubs feront payer l’accès au stade et au spectacle sportif, choisiront « leurs » journalistes et accessoirement se rendront coupables de violence vis-à-vis de la presse comme ce fut le cas à Biarritz il y a quelques mois et Cognac il y a dix jours ». La récente condamnation du club de rugby du Biarritz Olympique Pays Basque (BOPB) devrait faire jurisprudence, même si le club a fait appel, suite à la décision du tribunal de Biarritz de sanctionner pour discrimination envers les journalistes.
La maigre participation à l’AG laisse cependant songeur. Jean-Jacques Cecconi a évoqué le devoir des journalistes d’informer les directeurs de journaux, directeurs de la publication et rédacteurs en chef du danger qui les guette. « Ce n’est pas en regardant ailleurs que se régleront les problèmes », a-t-il déclaré.
Plusieurs projets ont été évoqués comme l’organisation annuelle d’une grande soirée de récompense des sportifs et des clubs de la zone CVL-Poitou-Charentes, la plus importante de France avec onze départements. Elle pourrait être itinérante et tourner sur les départements mais organisée par la section régionale. Par ailleurs, la section régionale souhaite travailler en collaboration avec les autorités (régions, départements, villes, architectes, clubs) pour toute nouvelle construction d’enceintes sportives en respect des conditions de travail des journalistes et notamment des tribunes de presse et plateforme pour les télévisions ou encore rencontrer les directeurs de journaux pour les informer de son travail et les sensibiliser aux conditions de travail.
Lors de cette assemblée générale, les présents « n’ont pas joué au golf, ils ont travaillé. Ils n’ont pas parlé dans le vide mais projeté des actions face au vide. Ils n’ont pas parlé du passé mais évoqué l’avenir ».