Bertrand Runtz est écrivain, photographe professionnel et réalise des sculptures à base de livres. Présent le samedi après-midi au théâtre Clin d’œil dans le cadre du Festival Litt’Oral, il nous explique son travail avec deux classes de l’école Gallouédec de Saint-Jean-de-Braye.
Par Bernard Thinat
Photo B.T.
Cette année, « auteur-parrain » de deux classes, l’une en collège, l’autre dans une maison familiale rurale, l’association « Tu connais la nouvelle » lui a proposé d’intervenir dans deux classes de l’école Gallouédec pour mener à bien un travail « d’artcriture », mot qu’il a créé, qui consiste à mêler les arts plastiques à l’écriture. L’idée, explique-t-il, est de partir d’une sculpture et d’écrire ensuite une histoire, l’œuvre artistique accompagnant en fait le projet d’écriture.
L’histoire proposée par Bertrand Runtz aux élèves, avec le plein accord des deux professeures des écoles, c’est celle de Marguerite, une vache avec des taches qui adore les pommes, et qui sous son pommier favori, reçoit entre les deux cornes, une branche, et s’évanouit. Parties de cette histoire, les deux classes ont pris des chemins divergents.
Par la suite, Bertrand étant intervenu à six reprises dans chaque classe, chacune d’elles s’est retrouvée au sein de l’histoire, et chaque élève a été invité à écrire un haïku inséré dans une petite pomme. Ce fut un pur bonheur, reconnaît-il, pour les maîtresses, les enfants et lui-même. Quant aux sculptures individuelles, Bertrand Runtz a apporté des livres invendus, et chaque enfant a construit un arbre sur ce livre, avec de petites branches, du raphia, des ligatures. Au final, il a dédicacé à chaque élève, le roman de la vache Marguerite, qui après avoir perdu toutes ses taches à cause de la branche, les a retrouvées, histoire qui se termine bien, précise-t-il !
Beau projet pédagogique impulsé par l’association « Tu connais la nouvelle ».
Photo B.T.
« Tango Neruda », de Serge Barbuscia
Créé il y a 20 ans par le Directeur du Théâtre du Balcon en Avignon, Serge Barbuscia entrecroise la poésie de Pablo Neruda, la musique de Piazzolla, des tableaux de Picasso projetés sur un écran, et le tango dansé par un couple argentin dont on devine aisément que cette danse est toute leur vie tant ce couple illumine de leur chorégraphie, la scène de la salle des Fêtes de Saint-Jean-de-Braye. Après un très beau poème d’amour, le texte écrit par Neruda à la demande de Picasso, célèbre la corrida, le taureau, le sang.
Photo Gilbert Scotti
C’était en clôture, non du Festival, mais des trois journées abraysiennes, rendez-vous étant donné aux spectateurs le lendemain au château de Chamerolles. Trois journées qui ont fait vivre la commune, où la poésie, l’oralité, les nouvelles, la belle littérature auront été portées au firmament.
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