On s’attendait à un regard un peu décalé sur nos fêtes de Jeanne d’Arc, vues par deux jeunes femmes strip-teaseuses de leur état. Le film commence par une série de plans fixes, en format carré, qui donnent à voir l’exotisme pittoresque d’une ville de province dans son urbanisme le plus triste entrecoupés d’images d’archives nous rattachant au mythe historique de Jeanne.
Arrive alors la séquence docu-fiction sociologique de nos deux strip-teaseuses racontant leurs vies et leurs rêves, au combien original, de quitter cette ville pour Paris… Et puis nos deux héroïnes, se promenant dans la forêt, rencontrent Jeanne d’Arc (pas la vraie, celle qui se déguise pour les fêtes) qui leur explique, avec une naïveté non feinte, que “les fêtes de Jeanne d’Arc, ce n’est que des messes et des discours !”, ce qui bien sûr, excite la curiosité de nos deux comparses.
Au milieu des défilés et des discours, elles se retrouvent donc à la cathédrale, où Joanne, la strip-teaseuse, écoutant la messe sent revenir sur ses lèvres les paroles saintes du Notre Père…
Entre la barre de la strip-teaseuse et le le poteau auquel fut attachée Jeanne d’Arc, la métaphore reste bien factice.
Gérard Poitou
Film de Virgil Vernier 58 mn