Son métier ? La proximité. Implantée à Châteauneuf-sur-Loire dans le Loiret, la centrale d’achats Codifrance approvisionne les enseignes Coccinelle, Coccimarket ou encore Panier Sympa, très développées en zones rurales. Là, elle y cultive le lien social, cher à ses valeurs. Pour renforcer cet ancrage local mais aussi répondre aux enjeux de responsabilité sociale et sociétale, l’entreprise s’implique dans des événements à fort rayonnement et noue des partenariats avec les collectivités sur le front de l’emploi durable et de la jeunesse. Parallèlement, Codifrance pérennise sa transition écologique, adaptant son site à la sobriété énergétique.
Discrète mais active, Codifrance sort de plus en plus de l’ombre. Centrale d’achats spécialisée dans le commerce alimentaire de proximité (entre 50 et 300m²) depuis plus de 50 ans, l’entreprise castelneuvienne est une entreprise qui compte dans le tissu économique (250 collaborateurs, plus de 1 200 magasins indépendants approvisionnés sur les trois quart de l’hexagone) et veut marquer son ancrage local : « Un point d’honneur pour Codifrance ! », souligne Caroline, chargée de projet en charge de cette dynamique. Notamment par des actions de terrain : participations à des animations associatives ou à des événements à fort rayonnement. Pour cela l’entreprise s’appuie sur une démarche RSE et les valeurs de son groupe Colruyt, numéro 1 de la distribution alimentaire en Belgique : « Valeurs de cohésion, de respect, d’efficacité, de performance, de force, d’espoir et de courage. Également porté par l’engagement du groupe en faveur d’un monde plus durable, Codifrance a retenu trois axes qui entrent dans la dynamique des 17 Objectifs du développement durable de l’ONU sur lesquels s’aligne Colruyt : environnement, Emploi durable, et Sport et Jeunesse ».
Téléthon, subvention séjour sportif, La Loirétaine, Entreprise engagée, “Retour à l’emploi durable”…
Ainsi, en décembre dernier, une équipe Codifrance a participé aux randonnées du Téléthon organisées par la municipalité de Châteauneuf-sur-Loire, par la tenue et le financement du stand de ravitaillement. Plus encore, elle s’est lancée pour la première fois cette année dans le sponsoring de deux étudiants au « 4L Trophy » aux côtés de l’association « Enfants du désert » pour distribuer des fournitures scolaires et sportives à des écoles marocaines. « Un accompagnement de Codifrance sur tout le parcours, rendu visible par du stickage sur le véhicule et les tenues de l’équipage. » L’entreprise a aussi participé à la subvention d’une classe de découverte/séjour sportif multi activités à la montagne en mars pour 55 élèves du Collège Jean Joudiou de Châteauneuf-sur-Loire.
Et trois mois plus tard, Codifrance est là encore dans les starting-blocks. Les 13 et 14 mai prochains, l’entreprise sera en effet à nouveau sur le terrain en participant à « La Loirétaine », nouvel événement sportif du Département organisé à Châteauneuf-sur-Loire autour d’un village sportif et d’une trentaine de disciplines dont une course de kayak inédite à laquelle une équipe d’une vingtaine de collaborateurs Codifrance participera histoire de créer de l’émulation et l’effet d’entraînement. « L’occasion pour nous de fournir les sandwiches aux bénévoles sur deux jours et les en-cas sur le point de ravitaillement du kayak. »
Si des projets destinés à l’environnement sont en cours de discussions avec le Conseil départemental du Loiret, Codifrance a par ailleurs signé, en mars dernier, une convention avec la collectivité pour le retour à l’emploi de bénéficiaires du RSA à travers le label « Entreprise engagée » pour le retour à l’emploi durable : « Par un coaching individuel et collectif et une mise en situation professionnelle, nous aiderons ainsi trois bénéficiaires dans leur démarche de réinsertion et de découverte des métiers représentés au sein de l’entreprise. »
Des actions qui seront élargies et pérennisées pour faire vivre les valeurs de l’entreprise « et faire sens auprès des collaborateurs ».
L’attractivité des métiers de la distribution alimentaire
Codifrance participe au salon de la Franchise à Paris (le plus grand dans le monde), quatre jours dédiés à l’entrepreneuriat. Lors de cette 41ème édition l’entreprise a capté de « bonnes candidatures », poursuit le directeur. « Nous avons rencontré de nombreux prospects souhaitant ouvrir un commerce de proximité », ce qui confirme l’engouement des candidats à devenir patron de son commerce.
Les collaborateurs au cœur de l’efficacité
Codifrance est une entreprise qui attire : « Moins de 5 % de turn-over au sein de ses salariés », lance Anthony Meiller, directeur de Codifrance. « Et l’on veut encore faire
mieux ! ». L’entreprise qui cherche par ailleurs à recruter (dont des candidats à l’alternance) a participé en avril au Forum « Parcours vers l’emploi » organisé par la mairie de Châteauneuf-sur-Loire : « Nous voulons attirer de nouveaux talents et les garder. Avoir des salariés bien dans leur travail est important : offrir une bonne qualité de vie au travail permet de mieux servir nos clients. » Ainsi, le site entend non seulement gagner en ergonomique et en apport de tâches à valeur ajoutée pour les collaborateurs, mais aussi en optimisation, efficacité, sécurité et en réactivité sur l’approvisionnement produits côté clients grâce à l’implémentation d’un nouvel ERP (logiciel de gestion de ressources). « Une modernisation qui a impliqué l’ensemble des collaborateurs dans le choix et le développement de l’outil à travers la mise en place d’ateliers. »
Transition écologique et éco-responsabilité
« Nous avons tous un rôle à jouer dans la transition écologique », explique Anthony Meiller. « Et chacun, chez Codifrance, a la liberté d’apporter son idée et sa contribution. Personne n’est cloisonné dans son secteur d’activité. » Ainsi, de nombreux efforts ont été faits en termes de sobriété énergétique : investissements sur l’éclairage pour baisser la consommation d’électricité (-20% sur les factures) à l’extérieur des bâtiments mais aussi dans les bureaux et l’entrepôt par l’installation de détecteurs de présence. « Avant, nous n’avions pas la main sur l’éclairage, la lumière fonctionnait H24 pour éclairer les 25 000 m2 de l’entrepôt. Un investissement de 300 000 € ». Côté chauffage, la règle des 19 degrés est également appliquée et aucun radiateur ne fonctionne la nuit. Les vieilles chaudières au fuel, polluantes et énergivores, ont été changées pour un chauffage électrique et basse consommation (35 000 €). « Il faut redonner du bon sens sur les pratiques et responsabilités individuelles », poursuit Anthony Meiller. Et ce n’est pas tout ! Si Codifrance poursuit la transition de sa flotte par le déploiement de véhicules hybrides (électriques et thermiques) pour réduire les émissions de CO2, elle sensibilise ses salariés et chauffeurs-livreurs à l’éco-conduite pour réduire leur consommation de carburant par des formations dédiées. Une nouvelle est prévue prochainement.
Autre enjeu de la transition, la limitation de production de papier. « Une stratégie en cours qui nous projette vers le zéro papier » : remplacement des supports papier pour promouvoir les opérations et offres commerciales par des vidéos dynamiques, factures au format digital, papier recyclé pour les usages communs en interne, incitation à délaisser les impressions couleurs pour les paramétrages en noir et blanc, et réduction du courrier papier « profitant, dès que cela est possible, des tournées logistiques des livreurs dans les magasins, engendrant ainsi une baisse du coût papier/affranchissement de 75 000 € à 40 000 € environ. »
Une transition écologique et énergétique dynamique que Codifrance compte poursuivre par une nouvelle implantation d’ici quelques années, « en site plus propre avec toit végétalisé et autonomie en consommation énergétique ». En attendant, le groupe Colruyt continue sa croissance externe : il a fait l’acquisition en février dernier du groupe français Degrenne Distribution. « Preuve que nous sommes convaincus que la notion de proximité a de beaux jours devant elle », conclut le directeur.