Bourges : un PdB comme d’hab mais en plus Rap

Les dernières notes de la 47e édition se sont éteintes en fin de journée de dimanche. Dans le cadre de la candidature de Bourges pour Capitale de la culture 2028, le Printemps de Bourges-Crédit Mutuel a donné des bons points. Voulu comme une déferlante de nouveaux talents sur une vague de noms plus connus, le festival berruyer a ainsi rempli son contrat, et fait son quota maximum de fans de rap.

Par Fabrice Simoes

Lomepal a enflammé le parterre emmamouré du W. Photo Magcentre

On dira ce que l’on voudra mais le Printemps de Bourges-Crédit Mutuel poursuit sa mue. Petite crise de jeunisme où les vieux rockers dans l’âme regardent derrière eux pour voir si, des fois, il ne reste pas quelque chose à se mettre dans les oreilles. C’est que, entourés de pointures de la scène française, les rappeurs ont largement pris la main d’une partie de cartes où les guitares font le mort en attendant d’avoir une meilleure main. Comme au bridge, équipier, partenaire mais individuel quand même. Du côté de la direction du PdB, « on retiendra tout particulièrement la prise de pouvoir d’une nouvelle génération de talents rap plus que jamais à l’honneur et largement plébiscitée par le
public ! Une vitalité créative mise à l’honneur par “RAP !”, l’Exclamation 2023 parrainée par Disiz et déclinée en concerts, projections et une exposition remarquée réalisée par la documentation de Radio France et la Sacem
». C’est pas faux vous énoncerait Perceval le Gallois mais, au delà de 30 piges, ça craint…

Le festival a fait le plein

Certes, que ce soit au Théâtre Jacques Cœur avec Florent Marchet et Sophie Calle, en l’Eglise Saint-Pierre pour une Trilogie 72 rétrofuturiste qu’il sera possible de redécouvrir au mois de juillet au Festival d’Avignon, au Palais Jacques Cœur pour une carte blanche touchée par la grâce de Thomas de Pourquery, à la Maison de la Culture pour incarner le(s) Désir(s) d’Oxmo Puccino et des plus fines plumes du rap français contemporain, les créations ont bien créé l’effet escompté.

Kalika, des bisous bien secoués. Photo Magcentre

Certes, pendant six jours plus de 250 000 festivaliers – le festival off ça compte gros – et près de 5 000 professionnels se sont rendus dans toutes les salles et devant les scènes, sur lesquelles plusieurs centaines d’artistes se sont produits. Bourges, cité reine de la musique le temps d’une semaine, se rêve capitale européenne de la culture, à l’horizon 2028, et, dans cette optique, le Printemps s’est engagé pour soutenir cette candidature dont les musiques actuelles seront au cœur du projet artistique et culturel.

Certes, dans toutes les salles, le public s’est fait transporter par les figures générationnelles les plus populaires du moment de Disiz à Lomepal, en passant par Juliette Armanet à Dinos, et par les promesses et révélations de demain. De la variété pop au rap, de la chanson à la techno en passant par l’électro, on a dansé, on a sauté même, au W. Il aura fallu squatter au 22, pour que quelques éclaircies rock parmi les iNOUïS nourrissent les cœurs de rockers, dans les bistroquets de Bourges aussi.

« Mettre en lumière les iNOUïS et les jeunes talents qui composent 70% de la programmation, accueillir et accompagner la nouvelle génération de professionnels avec
« La Relève », programme de mentorat miroir aux iNOUÏS, et mieux comprendre la nouvelle génération de spectateurs qui font vivre les salles et festivals
 ». Tel est le leitmotiv printanier. Privilégier les artistes de demain c’est l’assurance d’un renouvellement des musiques mais aussi de son public. Pour pérenniser un festival rien de tel même si … un peu de rock, ça ne ferait pas de mal…

 

Plus d’infos autrement sur Magcentre : Le Printemps de Bourges a ouvert sur M

Commentaires

Toutes les réactions sous forme de commentaires sont soumises à validation de la rédaction de Magcentre avant leur publication sur le site. Conformément à l'article 10 du décret du 29 octobre 2009, les internautes peuvent signaler tout contenu illicite à l'adresse redaction@magcentre.fr qui s'engage à mettre en oeuvre les moyens nécessaires à la suppression des dits contenus.

  1. Il est loin le temps où “le Chant Général’ de Mikis Théodorakis était programmé à la cathédrale de Bourges pendant le Printemps ! 40 ans tout juste. Ce jour-là, la neige recouvrait tout le Berry.

  2. Promis !
    Le rock sera toujours présent au PDB… D’ailleurs, que dire de la soirée monstrueuse du vendredi soir au 22 ?!
    Mon meilleur album de l’année : : Electrophonic Chronic de The Arcs
    Boris V

Les commentaires pour cet article sont clos.

Centre-Val de Loire
  • Aujourd'hui
    0°C
  • vendredi
    • matin -2°C
    • après midi 2°C
Copyright © MagCentre 2012-2024