En développement constant ces dernières années, l’Union nationale des syndicats autonomes tenait son congrès régional au Lycée Hôtelier et de Tourisme de Blois le 13 avril dernier en présence de son secrétaire général Laurent Escure.
Par Jean-Luc Vezon
Laurent Escure, secrétaire national de l’UNSA depuis 2019, espère que le 1er mai sera unitaire. Photo J-L Vezon.
Maintenir l’unité syndicale face à la réforme Macron des retraites, rester réformiste et combatif. C’est le message adressé par Laurent Escure aux 200 représentants du syndicat créé en 1993. Le secrétaire général, très présent médiatiquement, est aussi revenu sur la montée en puissance du syndicat qui a gagné 15 000 adhérents ces derniers mois en étant notamment très engagé aux côtés des salariés des TPE, des assistantes maternelles ou des agents de la fonction publique.
« Nous avons bousculé les organisations traditionnelles et nous sommes désormais la 5e organisation syndicale en France devant la CFTC qui n’est plus représentative dans le public. J’espère que pour le prochain mandat, nous n’aurons ni le Covid ni les retraites », a assuré Laurent Escure regrettant que son syndicat n’ait pas les mêmes moyens que les cinq confédérations historiques (1).
À la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi Macron-Borne reculant l’âge du départ à la retraite à 64 ans, Roland Escure est fier « d’avoir gagné la bataille de l’opinion » en portant des arguments face à la manipulation gouvernementale : « Le rapport de force, ce n’est pas que les manifestations. Il passe aussi par la qualité des arguments ».
L’avenir ? Si le RIP peut être « une porte de sortie par le haut », Laurent Escure ne croit pas que « Jupiter puisse être frappé par un éclair ». Les crises sociales et démocratiques sont bien là et « il faudra continuer à contester et à agir pour la justice sociale et les salaires ». Avec l’espoir que l’intersyndicale perdure sinon « ce pourrait être une double défaite pour les salariés si la réforme est validée ».
Une forte dynamique régionale
Secrétaire régionale de l’UNSA depuis 2019, Jessica Gouineau a, de son côté, présenté son rapport d’activité voté à l’unanimité. On retiendra en particulier que lors des dernières élections dans les TPE, l’UNSA est devenue le second syndicat derrière la CGT avec 17,49 % des voix. Ce qui lui permettra d’obtenir un second siège à la CPRI. Grâce au travail de ses adhérents (6 658 en région CVL, +396 par rapport à 2019), le syndicat est aussi devenu le 4e dans la fonction publique lors du scrutin de décembre, progressant de 0.6 % avec 11,73 % des suffrages.
« Grâce à votre mobilisation au sein des six unions départementales, le syndicalisme des solutions et du soutien aux salariés et agents progresse dans notre région. Nous allons poursuivre notre action syndicale en allant à la rencontre des travailleurs les plus isolés et les plus éloignés des organisations syndicales », s’est réjouie Jessica Gouineau.
(1) CFE-CGC, FO, CGT, CFDT et CFTC.
Le rapport d’activité du secrétariat régional a été voté à l’unanimité. Photo Jean-Luc Vezon.
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